A vocation essentiellement artistique culturelle et humaniste, la manifestation “Cinéma de la paix” dans sa 13ème session se tiendra du 13 au 17 mars 2013 à la salle de cinéma 7ème art à Tunis.
Organisé par la Fédération tunisienne des clubs de cinéma (FTCC), ce rendez-vous sera, pendant cinq jours, consacré à des films non commerciaux mais plutôt à des films d’auteurs à travers des oeuvres qui défendent l’Homme dans un monde régi par “la course effrénée pour le profit”.
Le programme prévoit la projection de sept films tunisiens et étrangers suivie de débats. Autour de la thématique “la mémoire collective” sera projeté en ouverture (13 mars, 18H00), le film documentaire “Maudit soit le phosphate” de Sami Tlili, un film qui revient sur les événements du bassin minier de Gafsa (sud ouest) en 2008, considéré comme le premier soulèvement populaire étouffé par l’ancien régime.
Les cinéphiles auront rendez-vous, jeudi 14 mars (15h00) avec un film sur la thérapie de l’amnésie “Fix me” de Raed Andoni de Palestine.
S’articulant sur le thème de l’éthique de la politique, le film franco-italien “Palazzo delle Aquile” de Stefano Savona sera projeté le jour même (18h00). Ce documentaire est une sorte de chronique de l’occupation de la mairie de Palerme par 18 familles qui s’offre en épopée du droit au logement et de la démocratie telle qu’elle se parle.
Réalisé par Patricio Guzman, le film documentaire “Nostalgie de la lumière” (production Espagne-Allemagne-Franc-Chili) traite de la quête de la mémoire. Programmé pour le vendredi 15 mars (15H00) raconte l’histoire de deux parcours différents: des astronomes qui scrutent les galaxies les plus éloignées en quête d’une probable vie extraterrestre qui, au pied des observatoires, des femmes remuent les pierres à la recherche de leurs parents disparus.
Se présentant comme un road movie poignant qui se déroule en Irak à la fin des années 90, pendant le régime de Saddam Hussein, le doc-fiction “Leaving Baghdad” (production Irak-EAU-Angleterre) sera projeté le vendredi 15 mars (18h00).
Du genre drame le film “Chanson pour Amine” (Espagne-France-Italie) s’articule sur le thème du devoir de la mémoire en racontant le drame des disparitions forcées à travers la vie de Nassera Dutour, mère algérienne qui depuis la disparition de son fils Amine, a décidé de consacrer sa vie à la construction d’un mouvement de familles des victimes. Elle lutte aujourd’hui pour le droit à la mémoire, la vérité et la justice. Ce film sera projeté le samedi 16 mars (15h00).
Le Long-métrage de Mounir Baaziz “Une vie en dents de scie” sera projeté le 16 mars à partir de 18h00. Le film dresse le portrait de Hlima Jouini, une militante au sein de l’association tunisiennes des femmes démocrates mais aussi de toute une génération de femmes qui ont milité sous les régimes de Bourguiba et de Ben Ali et qui continuent encore le combat sous la menace d’une remise en question de ses acquis.
DI/TAP