Le porte-parole du Parti des travailleurs, Jilani Hammami, a souligné que son parti rejette la désignation d’Ali Larayedh pour former le nouveau gouvernement, précisant que ce gouvernement réitérera la même crise que traverse actuellement la Tunisie et poursuivra la politique des quotas dans la répartition des responsabilités au sein du gouvernement.
S’exprimant au cours d’une conférence de presse tenue, mardi, au siège du parti des travailleurs, à Tunis, Jilani Hammami a précisé que Larayedh n’est pas habilité à diriger le prochain gouvernement étant donné qu’il faisait partie de l’équipe de Hamadi Jébali qui a échoué, autant qu’il a échoué lui-même à la tête du ministère de l’Intérieur.
Il a, également, réitéré l’appel du parti à la tenue d’une conférence pour le salut national, associant toutes les parties politiques et destinée à la mise au point d’une stratégie urgente et de mesures audacieuses aux plans économique, social, politique et sécuritaire.
il a, également, présenté les propositions du parti concernant les prérogatives du prochain gouvernement axées autour de la suspension du paiement de la dette, l’arrêt de la liquidation des entreprises confisquées au capital étranger, outre le gel des prix et la prise de mesures pour le recouvrement des impôts impayés.
Il a, par ailleurs, souligné l’impératif d’exhorter les membres de l’Assemblée nationale constituante à achever la rédaction de la Constitution et l’approbation des lois des instances de régulation de l’information, de la magistrature et des élections et à fixer la date des prochaines élections.
Jilani Hammami a aussi mis l’accent sur la nécessité de révéler l’identité de toutes les parties ayant commandité l’assassinat du secrétaire général du parti des patriotes démocrates unifié, Chokri Belaïd, de dissoudre les ligues de protection de la révolution et de faire face à la circulation d’armes en Tunisie.
Par ailleurs, le secrétaire général adjoint du parti ouvrier, Abdelmoumen Belanès, a annoncé que des partis et associations relevant de “la Coalition civile et politique” rallieront prochainement le Front populaire, niant l’existence de désaccords au sein du FP.
Il a aussi assuré que le Front n’a pas encore étudié la question de l’internationalisation de l’affaire de l’assassinat de Chokri Belaïd, eu égard à sa confiance en la justice tunisienne “bien que des signes donnent à penser qu’il existe des tentatives de dissimuler l’identité des véritables responsables”. Néanmoins, Abdelmoumen Belanès n’a pas écarté l’éventualité du recours à la justice internationale, en cas de lenteur dans la recherche des parties ayant planifié cet assassinat.
DI/TAP