Un grand nombre de manifestants se sont rassemblés, samedi après-midi, Place Mohamed Ali, à Tunis, et devant le Théâtre municipal, pour une marche pacifique, en direction du ministère de l’intérieur, revendiquant la formation d’un gouvernement de salut national et l’identification des assassins de Chokri Belaïd.
Les manifestants dont le nombre a dépassé, progressivement, les trois mille, ont répondu à l’appel lancé, en cours de semaine, par des internautes sur les réseaux sociaux, qui ont été rejoints par des adhérents de l’Union générale des étudiants de Tunisie, des militants de la société civile et des sympathisants du Front populaire.
Ils ont exigé l’organisation d’une conférence de salut national chargée de former un gouvernement de compétences indépendantes qui s’engagent à ne pas participer aux prochaines élections et réclamé, par ailleurs, l’identification des assassins de Chokri Belaïd, secrétaire général du parti des patriotes démocrates unifié, ainsi que les commanditaires de ce crime politique.
Ils ont appelé à la dissolution des Ligues de protection de la révolution, à la neutralité des mosquées et à la révision de toutes les nominations effectuées au cours de cette dernière période dans l’administration tunisienne.
Les manifestants ont revendiqué la mise en place des instances de régulation dans les secteurs des médias, de la magistrature et pour les élections, la fixation d’une date pour le parachèvement de l’élaboration d’une constitution démocratique qui répond aux aspirations de tous les Tunisiens, la fixation d’une date pour les prochaines élections législatives et présidentielles, et l’élaboration d’un pacte national contre la violence politique.
A noter que la présence des forces de sécurité a été renforcée sur toute l’avenue Habib Bourguiba.
DI/TAP