La coordination régionale du mouvement Ennahdha au Kef a accusé, samedi, Nidaa tounes et le front populaire d’être les commanditaires de l’incendie de son siège au Kef.
Cette accusation a été formulée au cours d’une journée d’information à l’intention des journalistes, consacrée à l’évaluation des dégâts subis au siège du mouvement lors de la grève générale observée le 8 février dernier, suite à l’assassinat de Chokri belaid, secrétaire général du parti des patriotes démocrates unifié.
Ibrahim Zoghlami, secrétaire général de la coordination a accusé ce qu’il a qualifié de “milices de la gauche” appartenant aux deux partis, d’être à l’origine de l’incendie, ajoutant qu’une action en justice a été intentée à cet effet.
De son côté, Mohamed Bouchereb, chargé de l’information de la coordination a rappelé la position du mouvement qui dénonce toute forme de violence. Il a réaffirmé que le mouvement Ennahdha est déterminé à engager les poursuites judiciaires contre les auteurs de l’incendie, tout en oeuvrant à diffuser la culture de la non-violence et à lutter contre l’impunité.
Les dégâts matériels, a-t-il révélé, “sont importants”, ajoutant que les équipements à l’intérieur du siège ont été entièrement détruits.
En contrepartie, le coordinateur régional du mouvement Nidaa Tounes, Abdelmelak Laabidi dans le gouvernorat du Kef a qualifié ces accusations “d’infondées” et “d’illogiques”. “Il s’agit plutôt d’une réaction aux accusations portées par Nidaa Tounes et Le front populaire contre Ennahda”, a-t-il dit.
Les deux partis estiment, en effet, que le mouvement Ennahdha était derrière l’assassinat du martyr Chokri Belaid.
DI/TAP