Maître Faouzi Ben Mrad, lors de la conférence de presse organisée ce vendredi 22 février, à propos des investigations de l’attentat perpétré à l’encontre Chokri Belaid, a créé la surprise, en annonçant qu’il a reçu des informations certifiant que trois personnes, la journée de l’attentat, ont quitté le territoire tunisien à travers le gouvernorat de Kasserine vers l’Algérie.
D’après sa source qui, semble-t-il, a été auditionnée par le juge d’instruction, il y a une partie tunisienne qui aurait supervisé leur entrée et sortie du territoire national.
« Attention, cela ne veut pas dire que les Algériens ont quoi que ce soit avec l’intrusion de ses trois personnes sur le territoire national. La décision a été à 100% tunisienne. Il y aurait un parti politique derrière l’assassinat de Chokri Belaid. Je ne veux pas le citer tout suite pour ne pas compromettre le cours de l’instruction, mais l’assassinat de Chokri Belaid est bel et bien politique».
Faouzi Ben Mrad a condamné le manque de collaboration du juge d’instruction avec l’équipe d’avocats chargée de l’affaire, ce qui n’a pas été l’avis du bâtonnier des avocats tunisiens et de Mokhtar Trifi qui, pour leur part, ont exprimé leur confiance en la justice tunisienne et en le juge d’instruction chargé de l’affaire Chokri Belaid, et ont tenu à préciser que les déclarations de maître Ben Mrad n’engagent pas le comité de défense de Chokri Belaid et qu’elles sont personnelles.
Ils n’ont toutefois pas écarté la possibilité d’internationaliser l’affaire, qui l’est du faite puisque autant l’organisation des avocats arabes, le bâtonnier des avocats de France ont exprimé leur volonté d’aider et de soutenir toutes les initiatives visant la mise en lumière de l’affaire Belaid.
Cependant, le frère du défunt Chokri Belaid a déclaré haut est fort que «c’est Ennahdha qui a tué mon frère».
Personne ne peut maintenant prétendre détenir la vérité, il va falloir attendre l’aboutissement des investigations à son propos.
A.B.A
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