Le rapport du médecin légiste de l’hôpital universitaire Habib Bourguiba de Sfax a confirmé le meurtre du footballeur international Mohamed Ali Akid en Arabie saoudite et a réfuté l’information qui circulait depuis 1979 prétendant que le défunt avait été foudroyé.
Me Kaïs Ben Saida, avocat des héritiers de Mohamed Ali Akid a indiqué au correspondant de l’agence TAP à Sfax que l’autopsie a confirmé la thèse de l’assassinat.
L’autopsie a été autorisée à la suite de la décision du ministère public, le 17 juillet 2012, d’exhumer la dépouille du disparu du cimetière Badrani, route de Gabès, à Sfax, afin de déterminer les causes exactes du décès, à la suite d’une demande présentée à cet effet par la famille Akid qui n’avait jamais été convaincue d’une mort par la foudre, comme l’avaient annoncé les autorités de l’époque qui avaient imposé à la famille d’enterrer la dépouille, sous haute surveillance sécuritaire, sans ouvrir le cercueil.
L’avocat a expliqué que le rapport du médecin légiste était prêt, depuis vendredi dernier, et qu’il avait été remis à la justice, précisant que la durée de la période pour la réalisation de ce rapport est due à l’attente du produit importé de l’étranger et qui est utilisé pour l’analyse des ossements.
Me Ben Saida a, en outre, expliqué qu’il va demander au juge d’instruction du tribunal de première instance de Sfax d’ouvrir une enquête et d’écouter toutes les parties qui étaient en relation avec cette affaire survenue en Arabie saoudite.
Pour sa part, le médecin légiste de l’hôpital universitaire Habib Bourguiba de Sfax a refusé de faire une déclaration à ce propos, invoquant le secret de l’instruction et le secret professionnel”.
De son côté, le fils de Mohamed Ali Akid a déclaré que la famille est maintenant soulagée après avoir pris connaissance de la vérité, au terme d’une longue attente, parce que la version qui lui avait été présentée lors du décès n’était pas convaincante. Il a ajouté que le fait qu’on leur avait caché la vérité durant plus de 33 ans n’était pas une opération innocente et que la nature du meurtre sera déterminée ultérieurement par la médecine légale.
DI/TAP