Le choix de la personnalité qui sera chargée par le Mouvement Ennahdha de former un gouvernement n’a pas été définitivement tranchée et la question fait l’objet de concertations, a indiqué, mercredi, le porte-parole officiel de la présidence de la République Adnène Mansar.
Dans une déclaration de presse, Adnène Mansar a précisé que le président de la République provisoire Moncef Marzouki a entamé des concertations sur cette question, avec plusieurs partis, en particulier, ceux représentés à l’Assemblée nationale constituante (ANC) ainsi que d’autres formations politiques.
Adnène Mansar a exprimé le souhait de voir désigner la personne qui sera chargée de former un gouvernement, au cours des deux prochains jours, précisant que la décision revient au parti ayant une majorité relative au sein de l’ANC; les deux autres partis de la Troïka n’étant pas concernés, selon lui.
S’agissant de l’interprétation de l’article 19 de la loi portant organisation provisoire des pouvoirs publics qui, de l’avis de plusieurs experts, autorise le président de la République de charger la personnalité la plus à même de former un nouveau gouvernement, Adnène Mansar a estimé que d’autres experts ont émis des avis contraires sur la question.
“Le problème qui se pose actuellement en Tunisie est politique et non pas juridique et doit être résolu sur la base d’un consensus politique”, a-t-il soutenu, s’interrogeant sur l’utilité de présenter la candidature d’une personnalité qui ne recueille pas l’unanimité au sein de l’ANC. Il a, en conclusion, démenti qu’Ennahdha ait fait part de la disposition de céder les ministères de souveraineté.
DI/TAP