Le Bureau exécutif du mouvement Nida Tounès fait porter, au mouvement Ennahdha et au Congrès pour la République (CPR), la responsabilité de “l’échec de l’initiative” du chef du gouvernement provisoire, Hamadi Jebali.
Dans une déclaration rendue publique, mardi, le bureau exécutif reproche aux parties prenantes au pouvoir d’avoir usé de l’initiative en question “pour désamorcer la colère populaire suite à l’assassinat du leader politique Chokri Belaid, de l’aveu même de hauts responsables de l’Etat”.
Il souligne, également, l’impératif de “démasquer au plus vite les meurtriers et leurs commanditaires et de mettre en place une commission d’investigation indépendante conforme aux standards internationaux”, dénonçant la persistance du langage “d’invective et d’intimidation tenu à l’endroit du peuple tunisien outragé par l’incurie, la violence et l’assassinat, au lieu de lui faire des excuses et de faire amende honorable”.
Le bureau exécutif de Nida Tounès appelle, également, à activer un mécanisme spécifique de consensus national à l’instar de l’initiative de l’UGTT qu’il considère comme un cadre possible pour la tenue d’une conférence urgente de salut national.
Après avoir souligné la nécessaire mise en œuvre de dispositions concrètes et fermes “pour la dissolution des ligues de la violence organisée et l’engagement de poursuites à leur encontre”, la déclaration engage “l’Assemblée nationale constituante à se consacrer exclusivement à sa mission première pour laquelle elle avait été élue, à savoir doter le pays d’une Constitution démocratique, et ce dans un délai ne devant pas dépasser avril 2013, et ouvrir, ainsi, la voie aux prochaines élections”.
Le mouvement Nida Tounès appelle, également, dans sa déclaration, à reconsidérer les nominations et affectations dont il dit qu’elles visent à “consacrer la main-mise partisane sur les rouages de l’Etat d’une manière incompatible avec l’indispensable neutralité de l’administration, surtout en période transitoire”.
DI/TAP