Les présidents des délégations spéciales et les secrétaires généraux des municipalités de Bizerte ont reconnu leur incapacité de faire face au désordre qui entrave l’action municipale dans leurs zones, notamment les constructions et les étalages anarchiques, le commerce parallèle, l’occupation des trottoirs, des espaces publics et du domaine maritime et forestier.
Ils ont, en outre, souligné, au cours d’une réunion de travail, mardi, avec le secrétaire général du gouvernorat de Bizerte, Mohamed Mansouri, dans le cadre du suivi de l’action municipale à l’échelle régionale, que de nombreux projets municipaux sont en suspens en raison de problèmes fonciers, la lenteur des procédures administratives adoptées par le Fonds des crédits et d’aide aux collectivités publiques locales du ministère de l’Intérieur, pour le transfert des crédits, ainsi que le manque d’autofinancement et l’absence de secrétaires généraux des municipalités.
Les intervenants ont passé, d’autre part, en revue un ensemble de problèmes qui ont rendu les municipalités incapables de satisfaire les revendications des habitants, notamment la baisse des ressources provenant des taxes locatives et le recouvrement des loyers, ainsi que l’absence des représentants des habitants et des composantes structurées de la société civile aux réunions préparatoires et le manque d’interaction positive avec l’action municipale.
Ils ont, aussi, relevé que la plupart des municipalités de la région se plaignent de l’absence de cohésion entre l’administration municipale et les membres des délégations spéciales, évoquant, à ce propos, la dégradation de la situation environnementale, l’existence de points noirs nécessitant des interventions urgentes et radicales, en particulier au niveau de la décharge sauvage de Zarzouna et la plage de Rondo à Menzel Bourguiba.
DI/TAP