Tunisie – Sousse : Création d’un conseil politique et civique visant à faire face à la violence

Un Conseil politique et civique visant à faire face au phénomène de la violence organisée et à défendre la démocratie vient d’être créé.

Au cours d’une conférence de presse, tenue samedi au siège de l’Union régionale du travail (URT) pour annoncer la création du conseil, Mme Mounira Jamaleddine Mahdhi, coordinatrice générale, a expliqué que 34 représentants de partis politiques démocratiques, d’associations et d’organisations de la société civile actifs dans la région se sont mis d’accord, à titre personnel et non sous leur couleur politique, pour la fondation de ce conseil. “Ils se réunissent autour d’un objectif commun qui est la lutte contre tous les formes de violence politique qui s’est gravement amplifiée, dernièrement, avec l’assassinat du martyr Chokri Belaïd”, a-t-elle déclaré.

Elle a souligné que le conseil demeure ouvert aux autres représentants de partis et d’associations désirant s’y joindre et à s’engager pour ses principes.

Pour sa part, le responsable de l’information du conseil politique et civique, Maher Ben Othman, a passé en revue les grandes lignes des points du consensus entre les partis politiques et la société civile représentés au conseil et qui sont, notamment, la volonté commune de faire face à toutes les formes de violence politique organisée, l’appel à traduire en justice tous ceux qui accusent leurs concitoyens d’apostasie, ceux qui incitent à la violence et ceux qui diffusent la culture de la haine et de la division entre les Tunisiens, ainsi qu’à incriminer l’exploitation politique des mosquées.

Les représentants des partis et de la société civile se sont, en outre, mis d’accord pour réitérer l’appel à la dissolution des ligues de protection de la révolution et “les milices organisées” qui oeuvrent à torpiller les institutions de l’Etat et les remplacer par des structures sécuritaires parallèles, et de veiller à les poursuivre en justice, et ce, afin d’assainir le climat politique.

Ils ont, aussi, rappelé que l’Etat est la seule autorité responsable du maintien de la sécurité et de la protection des libertés publiques et se doit ainsi de protéger les militants politiques, les journalistes et les créateurs qui ont reçu des menaces de mort.

Les participants au conseil ont, d’autre part, demandé la révision des “nominations partisanes fondées sur l’allégeance et non sur la compétence, d’accélérer la création des structures de régulation constitutionnelles indépendantes et de fixer, d’une manière consensuelle, les dates des élections.

DI/TAP