Plusieurs régions du pays ont enregistré, vendredi après-midi, des marches auxquelles ont appelé les partisans du mouvement Ennahdha. Selon leurs organisateurs, ces marches sont destinées à “soutenir la légitimité” et à “exprimer l’unité du mouvement”.
Dans le gouvernorat de Béja, le mouvement Ennahdha a procédé, à l’issue de la prière du vendredi, à une marche qui a parcouru les artères principales de la ville. Les manifestants ont scandé des slogans hostiles à certains partis et réitérant la confiance en la direction d’Ennahdha tout en appelant à l’unité nationale et au rejet de la violence.
Dans une déclaration à l’Agence TAP, Chokri Dajbi, secrétaire général d’Ennahdha à Béjà, a souligné que le but de cette marche est d’exprimer l’attachement des bases de son parti au respect de la légitimité des urnes et leur confiance en la direction de leur parti et du chef du gouvernement, Hamadi Jbali.
Il s’est également déclaré sûr que la Tunisie saura transcender la crise actuelle et que le mouvement Ennahdha préservera sa cohésion.
Dans le gouvernorat de Sidi Bouzid, une marche des partisans d’Ennahdha a démarré de la mosquée ‘Errahma’ pour parcourir l’avenue principale de la ville. Les slogans scandés par les participants ont appelé à l’unité populaire, au refus de la violence, à la protection de la Révolution et au soutien à Ennahdha.
Une tente a été également dressée où les organisateurs ont procédé à la distribution de dépliants et d’affiches et appelé à resserrer les rangs, à refuser les dissensions, à protéger les institutions publiques et privées et à faire face à toutes les manifestations portant atteinte à l’ordre public.
Dans le gouvernorat de Jendouba, l’association de la réforme et de la prédication a organisé une marche à laquelle se sont joints plusieurs partisans du mouvement Ennahdha et du gouvernement. Les manifestants ont appelé à la nécessité de consacrer la légitimité, de préserver la paix et l’unité nationales. Ils ont également fustigé la violence politique et les actes qui encouragent la discorde.
Dans une allocution prononcée à cette occasion, Taoufik Zaïri, secrétaire régional du mouvement Ennahdha, a condamné l’attentat dont fut victime le dirigeant politique Chokri Belaïd, considérant que ce crime qui “vise la Révolution, la paix civile, est inadmissible, malgré nos différences”.
Il a ajouté que la Tunisie appartient à tous les tunisiens.<br><br>Dans le gouvernorat de Zaghouan, les militants du mouvement Ennahdha ont organisé, au terme de la prière du vendredi, une marche qui a parcouru les rues de la vieille ville avant de traverser l’artère principale en direction du siège d’Ennahdha.
Les participants ont levé des banderoles avec des slogans appelant à l’unité nationale, à la dissolution des partis issus du rassemblement constitutionnel démocratique (dissout), à l’application de la Charia, à la protection de la Révolution et à l’exclusion des symboles de la corruption.
Un membre du bureau régional du mouvement à prononcé une allocution dans laquelle il a appelé les partisans à soutenir la légitimité et à dénoncer l’information partisane, les exhortant à participer en masse à la marche prévue ce samedi, à l’avenue Habib Bourguiba, à Tunis.
Dans le gouvernorat de Monastir, Le mouvement Ennahdha a tenu, en collaboration avec “la coordination de l’unité islamique” de la ville, une marche qui a démarré de la mosquée ‘Ettaouba’ en direction du siège de Radio Monastir.
Khémaïes Chouikh, membre du bureau régional d’Ennahdha, a déclaré à la correspondante de l’Agence Tap, que cette marche a été “organisée par une coordination islamique qui réunit plusieurs autres associations religieuses et associations d’Imams en vue de condamner la violence et de défendre la légitimité, face à ceux qui appellent à la dissolution de l’Assemblée Nationale constituante”. “C’est également un appel à l’unité nationale”, a-t-il ajouté.
Par ailleurs, des représentants du mouvement Ennahdha ont tenu à se démarquer de certains slogans, affirmant que leur parti s’est associé à la marche et n’est pas son organisateur, “Ces slogans n’engagent que ceux qui les ont exprimés” a-t-il souligné.
DI/TAP