La situation politique en Tunisie et le processus de transition démocratique dans le pays ont été au centre de la rencontre ayant réuni, vendredi, au Palais du Bardo, le président de l’Assemblée nationale constituante (ANC), Mustapha Ben Jaafar, avec une délégation parlementaire française conduite par Elisabeth Guigou, présidente de la commission des affaires étrangères à l’Assemblée nationale française.
Le président de l’ANC a indiqué, à cette occasion, que l’assassinat tragique du martyr Chokri Belaid constitue un tournant dans le processus de transition en Tunisie, ce qui exige des partenaires politiques de faire prévaloir le dialogue, la concorde et l’esprit de responsabilité, afin de parachever cette phase en fixant un calendrier des prochaines échéances politiques notamment les élections et en élaborant un pacte de cohabitation anti-violence, selon un communiqué de l’ANC.
La nouvelle constitution tunisienne a besoin dans sa phase finale d’un comité d’experts pour participer à la rectification et à la réécriture aux normes juridiques du texte fondamental afin d’éviter toute interprétation, a indiqué Ben Jaafar, mettant en exergue l’important rôle de la société tunisienne et, principalement, l’Union générale tunisienne du travail, dans l’élargissement du dialogue. “L’Etat a besoin aujourd’hui de se réconcilier avec lui- même”, a-t-il dit.
Pour leur part, les membres de la délégation parlementaire française ont affirmé qu’ils suivaient avec attention l’expérience de transition démocratique en Tunisie ajoutant que la réussite de cette expérience aura un écho positif sur toute la région.
DI/TAP