Tunisie – Gouvernement de technocrates : Ghannouchi anticipe l’échec de Jebali

Dans une interview accordée au journal algérien Echouroukonline, Rached Ghannouchi est revenu sur la situation que traverse la Tunisie, essentiellement après l’assassinat de l’opposant politique, Chokri Belaid, et sur l’initiative de Hamadi Jebali de former un gouvernement de technocrates comme sortie de crise.

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Le leader du mouvement Ennahdha a réitéré son rejet de l’initiative du secrétaire général de son parti et s’est prononcé pour un gouvernement composé à la fois de technocrates et de politiques.

Pire encore, Ghannouchi déclare carrément que Jebali pourra bientôt annoncer l’échec de son initiative car elle sera rejetée par l’ANC et le peuple tunisien. Il sera alors obligé d’entamer un dialogue avec les différents partis politiques pour former un gouvernement de salut national”.

Rached Ghannouchi a démenti les informations relayées par certains médias selon lesquelles il y aurait des tensions au sein du parti Ennahdha, tout en affirmant que «nous sommes en négociations avec Hamadi Jebali pour sortir le pays de cette crise», dit-il en substance.

Concernant la décision du CPR de geler les démissions de ses ministres, le leader du mouvement Ennahdha a indiqué que des concertations sont en cours entre les différents partis politiques pour la formation d’un gouvernement de salut national.

Interrogé sur les relations tuniso-algériennes, Rached Ghannouchi a répondu que les deux pays sont en très bons termes surtout en matière de sécurité et d’économie.

Il est à rappeler que le ministre de l’Intérieur, Ali Laarayedh, et son homologue algérien, Daho Ould Kablia, ont réaffirmé la volonté des deux pays de coordonner leurs actions pour sécuriser leurs frontières communes et de lutter contre le terrorisme.

Rached Ghannouchi a réagi aux déclarations faites par le ministre de l’Intérieur français, Manuel Valls, soulignant que la Tunisie un pays indépendant non colonisé.

Ce dernier a affirmé la semaine écoulée qu’«il existe un “fascisme islamiste dans l’espace méditerranéen” qu’il convient de combattre».

La France a rectifié le tir par l’intermédiaire de son ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius qui a déclaré que «nous restons attentifs et inquiets devant la crise politique en Tunisie mais nous excluons toute intervention».

Par ailleurs, et concernant la menace terroriste, le leader du mouvement Ennahdha a nié l’existence des milices armées et a mis en garde les djihadistes qui tentent de semer le chaos dans le pays.

Il a également déclaré ne pas être au courant de l’appel lancé par le leader du mouvement «Ansar Al Chariaa, Abou Iyadh, aux 12.000 combattants tunisiens en Syrie et en Irak, de regagner la Tunisie.

H.Y

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