Le ministre de la santé, Abdellatif Mekki, a indiqué que 15 dossiers de corruption dans le secteur de la santé ont été transmis à la justice. Le ministre qui s’exprimait, mercredi, lors d’une conférence de presse tenue au siège du ministère, a fait savoir que les plus importantes affaires de corruption ont été enregistrées à l’institut Kassab d’orthopédie à La Manouba et au centre hospitalo-universitaire Hédi Chaker de Sfax.
Une mauvaise gestion des ressources humaines et du service de chirurgie ainsi qu’une mauvaise maintenance des équipements médicaux ont été enregistrées au niveau de l’institut Kassab où on a, également, relevé des factures d’hospitalisation non payées, a indiqué le ministre. Il a, d’autre part, indiqué que 12 personnes sont impliquées dans les affaires de corruption enregistrées à l’hôpital Hédi Chaker de Sfax. Le ministre a qualifié ces deux dossiers de “corruption organisée et compliquée impliquant plusieurs parties”.
Il a ajouté que les personnes mêlées à l’affaire de corruption de l’institut Kassab sont des employés de l’hôpital qui ont commis des dépassement pour servir les intérêts de certaines parties et d’un homme politique qui appartenait au comité central du Rassemblement Constitutionnel Démocratique dissous.
Le ministre a ajouté que cinq agents et un médecin ont été arrêtés et traduits devant le conseil de discipline. Un procès à été intenté contre l’homme politique qui a, déjà, un lourd casier judiciaire. Le ministre a parlé d’un deuxième genre de corruption liée aux mentalités qu’il a appelé “petite corruption” à l’origine de grandes pertes matérielles. Il a cité, à titre d’exemple, l’absence de conscience professionnelle, les absences répétées et non justifiées, le gaspillage d’énergie…
DI/TAP