Tunisie – Sfax : Création d’une coordination… contre la violence

directinfo_SfaxUne coordination régionale des partis démocratiques et des composantes de la société civile dont l’objectif est de faire face à la violence a été a été créée, mardi, à Sfax. L’annonce a été faite au cours d’une conférence de presse au siège de la section de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH), à Sfax nord.

Zoubeir Louhichi, président de la section de la LTDH, a indiqué que la coordination est composée de 43 membres entre associations de la société civile et partis politiques qui ont adhéré à cette nouvelle structure, relevant «la large adhésion des forces démocratiques autour de l’appel, au niveau national, du Front populaire pour sa constitution ». Il a rappelé, à ce propos, l’attachement des membres de cette coordination à l’esprit du communiqué des partis démocratiques et des organisations de la société civile du 7 février 2013, après l’assassinat du martyr de la patrie, Chokri Belaïd.

En réponse à une question autour de l’absence de quelques organisation, notamment l’Union régionale du travail (URT) de Sfax, Zoubeir Louhichi, a expliqué que la coordination demeure ouverte à toutes les forces qui veulent lutter contre la violence, soulignant que “ce n’est pas une coalition politique ou électorale, mais un front civil politique réunissant les adhérents autour d’un seul objectif qui est le refus de toute forme d’incitation à la violence, à l’assassinat ou au terrorisme”.

Sur une autre question relative au phénomène de la violence d’une manière générale et la lutte contre tous ceux qui l’exercent quelle que soit leur appartenance idéologique, Louhichi a limité ce phénomène à une seule partie, soulignant qu’ “il est clairement établi que sont les ligues des comités de protection de la révolution” dont il a appelé à la dissolution, tout en évoquant, aussi, les “Imams des mosquées”.

Des intervenants ont critiqué, au cours de cette conférence de presse, l’absence d’un plan à long terme et de véritables initiatives pouvant constituer un contenu pour la réalisation d’objectifs concrets pouvant éradiquer le phénomène de la violence politique.

Un manifeste a été distribué, à cette occasion. Il souligne que “les parties qui composent la coordination s’engagent à défendre, la paix civile et à protéger les acquis nationaux, tout en faisant assumer la responsabilité totale aux autorités sécuritaires régionales et nationales en cas de laxisme face aux bandes de hors-la-loi qui veulent s’imposer en tant que structure parallèle à celles de l’Etat pour se charger de la sécurité”.

La ville de Sfax a vécu, les 7 et 8 février 2013, une vague d’opérations de vols de locaux commerciaux et d’insécurité, à la suite desquelles des groupes de jeunes salafistes et des membres des comités de protection de la révolution se sont déployés aux cotés des agents de sécurité qui sont intervenus pour poursuivre les pilleurs.

DI/TAP