Plusieurs militants associatifs et des droits de l’homme, notamment, le bureau régional de la ligue tunisienne de défense des droits de l’homme (LTDH), s’évertuent à contenir les incidences des actes de violence qui ont éclaté, durant les trois derniers jours, dans la ville de Kébili.
Ces parties déploient des efforts en vue de libérer les détenus arrêtés à la suite des incidents et appellent à bannir le recours à la violence, a déclaré le secrétaire général de l’antenne régionale du LTDH à Kebili, Mohamed Ben Zayed.
Ces efforts, a-t-il dit, se poursuivent en vue “de transcender les conflits partisans” et “de contenir les incidences liées aux affrontements qui ont éclaté durant les trois derniers jours”, sur fond de protestation contre l’assassinat de Chokri belaid, secrétaire général du parti des patriotes démocrates unifié et coordinateur général du front populaire.
Une réunion a eu lieu, mardi, entre une délégation représentant la LTDH et le chef du district de la police de la région pour “déterminer le nombre des détenus” et “examiner leurs situations respectives” et “statuer sur les plaintes formulées par certains citoyens sur d’éventuelles exactions commises par les agents de l’ordre à l’encontre de leurs enfants”, a ajouté la même source.
“Nous sommes déterminés à négocier le sort des détenus avec le premier responsable sécuritaire de la région”,a-t- il dit, mettant l’accent sur “la nécessité de consacrer la nature républicaine de la police et “d’œuvrer à traiter ces incidents avec professionnalisme”, “tout en préservant les droits de l’homme en cas”.
La délégation de la LTDH a “réclamé la libération des détenus”, surtout que ces incidents n’ont pas provoqué des dégâts matériels concernant les biens publics ou privés”.
Le chef du district de la police s’est engagé à examiner les plaintes des familles des détenus au cas par cas et a promis de soumettre toute personne prétendant être victime d’une agression à un examen médical, a-t-il révélé, niant que des partis ont épaulé les forces de l’ordre lors de l’arrestation des détenus.
Les services sécuritaires ont accompli leur rôle avec neutralité, a-t-il insisté. “Le dossier des personnes arrêtées est à présent entre les mains de la justice, ce qui rend impossible de libérer les personnes concernées”.
A noter que les familles des détenus ont organisé une manifestation devant le siège du tribunal de première instance dans la région appelant à mettre fin à ce qu’ils ont qualifié “d’exactions sécuritaires subies à leurs enfants”, de “les libérer ” et de ”garantir l’indépendance de la justice”.
Une délégation composée de représentants des familles des détenus et de certaines composantes de la société civile s’est entretenue avec le procureur de la République près le tribunal de première instance pour apprécier les circonstances atténuantes en faveur des détenus, dont un est “mineur”.
Le procureur de la République a nié que “le dossier des détenus est entre les mains de la justice”, affirmant l’affaire est en cours d’enquête” et qu’il “prendra en considération les plaintes formulées par les familles, notamment sur des agressions physiques présumées”. Seize (16) personnes de la ville de Kébili ont été arrêtées à Kebili après les incidents qui ont éclaté à la suite de l’assassinat du martyr Chokri Belaid.
Des jeunes ont pris d’assaut le siège du parti Ennahdha dans la ville de Kébili.
DI/TAP