Il y a seulement quelques jours feu Chokri Belaid avait déclarer que la «Tunisie a besoin d’un programme de salut national devant être élaboré par un gouvernement restreint et composé de personnalités intègres et n’ayant d’allégeance que pour la Tunisie».
Pour feu Chokri Belaid le climat de violence instauré dans le pays devait camoufler l’échec du gouvernement de la Troika sur les plans politique, économique et social; en soulignant que la Tunisie est, aujourd’hui, face à « un tournant grave et décisif », qui pèsera sur son destin pendant des décennies, ce qui confirme, selon lui, la nécessité «de s’unir au sein d’une vaste coalition basée sur des objectifs politiques communs et non sur des croyances idéologiques».
Il avait en outre insisté sur la responsabilité des partis démocratiques et des forces civiles de faire sortir la Tunisie du « tunnel », estimant que cette situation résulte de la politique de division et de bipolarisation qui conduit le pays vers la spirale de la violence».
Le coup de force du chef du gouvernement, Hamadi Jebali, semble résulté de ce même constat d’échec et du risque de voir le pays plonger indéfiniment dans une spirale de violence et de chaos.
Lors des discours prononcés il a insisté sur le fait que sa décision n’est dicté que par sa conscience et sa conviction que le pays cours des dangers réels de plonger dans le chaos, “ma décision n’est dictée que par ma fidélité à mon pays et à mon peuple” et pour prouver la sincérité de son initiative, il s’est engagé à ne pas être candidat aux prochaines élections.
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