La Tunisie fait ses adieux à Chokri Belaid

485268_426127870794977_716907296_nUn voile sombre de tristesse recouvrait, ce matin, les artères du centre ville, le drapeau est en berne, en signe de deuil national.

Il n’est pas prévu que le cortège funèbre de Chokri Belaid passe par là. Pourtant, un grand nombre de citoyens se sont rassemblés depuis les premières heures de la journée devant le siège de l’Union générale tunisienne du travail, Place Mohamed Ali, avant de se diriger à pied vers le cimetière d’Al Jellaz où sera inhumé Chokri Belaïd, en passant par la rue de Rome, l’avenue Habib Bourguiba puis l’avenue de Carthage.

Tous les commerces, les administrations et les banques sont fermés, cédant la place à une forte présence des forces de l’ordre et de l’armée.

Rappelons qu’en réaction à l’assassinat de Chokri Belaid, secrétaire général du parti des Patriotes Démocrates unifié, l’Union générale tunisienne du travail a appelé à une grève générale et à un jour de deuil. Appel qui a été fortement soutenu par les autres syndicats tunisiens ainsi que par les forces vives du pays qui se sont tous prononcés en faveur de l’organisation d’obsèques nationales pour le militant Belaid.

Le président de la République provisoire, Mohamed Moncef Marzouki, a donné hier ses instructions pour organiser des funérailles nationales du défunt Chokri Belaid et de mettre en berne le drapeau national.

Chokri Belaid a été tué mercredi 6 février par balles devant sa résidence à El Menzah 6.

Réunis hier, les membres de la commission administrative de l’UGTT ont décidé de proclamer le 6 février de chaque année, journée de lutte contre la violence politique, en hommage au “martyr de la liberté” Chokri Belaid, qui avait appelé à l’instauration de cette journée.

DI/TAP