Une cinquantaine d’élus de l’opposition ont suspendu, jeudi, leurs activités à l’Assemblée nationale constituante (ANC) “pour une période indéterminée” et se sont retirés de la séance plénière extraordinaire tenue suite à l’assassinat, mercredi, du secrétaire général du Parti des Patriotes Démocrates Unifié et coordinateur général du Front Populaire, Chokri Belaïd.
Les députés Salma Baccar et Mongi Rahoui (bloc démocrate) ont affirmé à l’agence TAP qu'”une cinquantaine d’élus du groupe démocratique ainsi que du Parti des travailleurs, de Liberté et Dignité et d’Al-Aridha ont suspendu leurs activités pour une durée indéterminée”.
Mongi Rahoui a critiqué “l’attitude dominatrice au prétexte de détenir la majorité” qui prévaut au sein de l’Assemblée, la “lenteur dans l’écriture de la Constitution” et “une déviation du rôle premier pour lequel l’ANC a été élue”.
Le début de la séance a été marqué par des interventions particulièrement tendues de députés indignés et en colère qui ont fermement condamné l’assassinat de Chokri Belaïd et mis en garde contre les menaces de discorde pouvant être générée par cet acte criminel.
DI/TAP