Tunisie – Politique : Le front de défense de la légitimité, une machine anti-Jebali ou anti-Essebsi ?

anc-tunisieLe vice-président du groupe d’Ennahdha à l’Assemblée nationale constituante, Walid Bennani, a annoncé ce jeudi 7 février que la constitution d’un front pour la défense de la légitimité intervient en réponse à la proposition de dissolution de l’ANC émise par le président de Nidaa Tounes, Béji Caïd Essebsi, et à la suspension de la participation des députés de l’opposition.

Walid Bennani a précisé que le front comprend les groupes d’Ennahdha, du Mouvement Wafa, du Congrès Pour la République, d’Ettakatol, et les groupes Liberté et Dignité et Indépendants Libres.

La députée Lobna Jeribi (Ettakatol) a confirmé que le groupe parlementaire de son parti est une composante du front, et a accusé l’opposition à l’ANC de faire de la récupération politique.

De son côté et dans une déclaration à Shems FM, le président du groupe démocratique à l’Assemblée nationale constituante, Mohamed Hamdi, a exprimé ce jeudi 7 février sa crainte de voir un front “pour la défense de la légitimité” être constitué dans le but de faire avorter l’initiative du chef du gouvernement, Hamadi Jebali, qui a annoncé hier qu’un gouvernement de compétences nationales sera formé dans les prochains jours.

D’après Mohamed Hamdi, il n’y a pas eu de “coup d’Etat contre la légitimité” bien que certains aient exprimé des points de vue poussant vers le vide institutionnel et remettant en cause l’Assemblée nationale constituante.

Le président du groupe démocratique a précisé que l’Alliance démocratique est une composante de l’opposition démocratique, et que le parti ne remet pas en cause les institutions.

Mohamed Hamdi a expliqué que l’appel à la démission du gouvernement lancé par son parti avant l’annonce de Hamadi Jebali entre dans le cadre de l’organisation provisoire des pouvoirs publics.