L’assassinat lâche de Chokri Belaïd, Secrétaire général et co-fondateur du Front populaire, a profondément choqué la Confédération européenne des syndicats (CES). Cet assassinat est, sans aucun doute, l’œuvre d’un milieu contre-révolutionnaire. C’est également un attentat contre les acquis de la révolution démocratique et contre la société civile tunisienne qui – jour après jour – cherche à bâtir une Tunisie nouvelle, basée sur la liberté, les droits humains et l’égalité.Quelques jours encore avant sa mort, Chokri Belaïd avait dénoncé les tentatives de déstabilisation de l’Etat par la violence et par les agissements d’obscures milices. L’Etat n’a rien fait pour protéger sa vie alors qu’il aurait dû le faire, car Chokri Belaïd était menacé depuis longtemps. Ce n’était un secret pour personne.
Chokri Belaïd était l’un de ceux qui ont combattu, sans aucune compromission, contre la dictature et pour le renouveau démocratique. Le pays a perdu une personnalité hors pair et emblématique. Il a payé de sa personne. Il restera dans la mémoire collective des Tunisiens comme un homme qui s’est entièrement consacré à la défense des droits humains et de la démocratie.
La CES réaffirme sa solidarité totale avec son organisation soeur, l’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT) et avec toutes les composantes de la société civile démocratique en lutte pour la victoire de la démocratie.
Par son appel a la grève générale, l’UGTT assume son rôle d’être à l’avant-garde du combat pour la démocratie, pour les droits humains et pour une transition non-violente.
(Source: Communiqué)