Selon des informations publiées sur la page de Karima Souid, membre de l’Assemblée constituante et démissionnaire du groupe Ettakatol, plusieurs militants et membres de la Fédération France Sud d’Ettakatol ont présenté leur démission du parti Ettakatol.Texte de la lettre de démission:
France, le 5 février 2013
Mesdames, Messieurs,
Nous venons par la présente vous présenter nos démissions de nos responsabilités et de notre engagement militant au sein du parti Ettakatol.Nous avons continué notre lutte dans ce parti dans l’espoir de le rediriger vers ses valeurs fondatrices malgré les difficultés et au risque de nous faire haïr par le peuple tunisien, par nos frères et sœurs et par nos amis. Ce courant réformiste n’a pas pu voir le jour au milieu d’une horde d’opportunistes qui entoure le parti et aujourd’hui le constat est que Ettakatol n’est plus un parti politique comme ses représentants veulent le faire croire à l’opinion publique mais plutôt un club privé.
On ne peut prétendre défendre la démocratie si l’on ne l’applique pas au sein même de son parti. Notre députée Karima Souid était la seule personne qui représentait à bien notre fédération et nous lui portons notre soutien inconditionnel dans cette phase de transition démocratique. Nous adressons un message d’avertissement à tous ceux qui veulent sa démission de l’Assemblée Nationale Constituante. En effet, ces mêmes personnes ne se sont pas opposées au cumul des fonctions de certains députés ministres constamment absents lors des séances plénières et veulent aujourd’hui imposer leur dictat encore une fois pour servir des intérêts personnels.
Nous considérons que la voie que Ettakatol a pris est très dangereuse pour la transition démocratique et risque de la mettre en péril. Nous avons appelé à maintes reprises la direction du parti à prendre des décisions au niveau de la Troïka concernant le rapport de force qu’exerçait Ennahdha sur ses alliés. Nos demandes ont toutes été rejetées jusqu’au jour où Ettakatol s’est vu retirer trois portefeuilles. Nous considérons donc que toutes les négociations faites et les exigences annoncées concernant le remaniement ministériel ne sont autres qu’une manœuvre visant à tromper encore une fois l’opinion publique.
Nous avons mis nos énergies pour défendre les libertés en Tunisie ainsi que les valeurs de la social-démocratie et nous continuerons dans cette voie.Signataires
Sofiene Laadhari
Amira Masmoudi
Aymen Mkhenini
Ghassen Ben Hassouna
Oussama Bouzidi