Le 1er président de la cour d’appel de Tunis a rejeté la demande de sursis à exécution du jugement en référé du tribunal de première instance prononcé le 21 janvier 2013, ordonnant la restitution de l’espace el Khaldounia aux associations qui l’occupaient et sommer Cheikh Houcine Laabidi de quitter l’espace pour défaut de qualité juridique” a déclaré l’avocat Mohsen Hamdi, dans un entretien téléphonique à l’agence TAP.
Le comité de défense de Cheikh Laabidi avait auparavant intenté un procès pour sursis à exécution en raison d’un incident d'”exécution”. Prévu pour le 1er février, le procès a été reporté au lundi 4 février à la demande des avocats de Cheikh Laabidi pour “présentation d’arguments”.
L’avocat Mohsen Hamdi, plaidant en faveur des associations actives dans l’espace El Khaldounia, a indiqué que la 14ème chambre du tribunal de première instance de Tunis a statué sur le “caractère non sérieux” de la question et a ordonné l’application de la décision de justice qui consiste à “rétablir la situation antérieure” et à “sommer Cheikh Laabidi de quitter l’espace pour défaut de qualité juridique”.
Pour rappel, l’espace El Khaldounia n’a pu être réouvert comme prévu le mercredi 30 janvier à la suite du refus de Cheikh Laabidi et ses adeptes de se conformer à la décision du 21 janvier 2013, ordonnant la restitution de l’espace Khaldounia aux associations qui l’occupaient, en dépit de la présence d’un huissier de justice et des forces de l’ordre.
M. Aref Chebbi, huissier de justice, chargé de l’exécution de cette décision avait souligné que la non-application de cette décision est due à un problème dans le texte de la décision qui mentionne l’expression générique “tous les locaux de l’espace”, alors que les associations qui ont déposé plainte n’ont réclamé que le local de “l’école Hamzia” relevant de l’espace en question.
Fermée depuis le 02 janvier 2013, la Khaldounia est la première école moderne de Tunisie. Fondée en 1896 à Tunis en référence au philosophe, historien, diplomate et sociologue Ibn Khaldoun, elle constitue aujourd’hui une bibliothèque bilingue abritant plusieurs milliers de volumes et de manuscrits rares.
DI/TAP