« Le Front populaire est prêt à gouverner et à réussir l’exercice du pouvoir car il est proche des préoccupations du peuple et oeuvrera à répondre à ses demandes », a affirmé le porte-parole officiel du Front, Hamma Hammami.
«Si le Front commet des erreurs, il reconnaîtra sa faute et appellera toutes les parties à y remédier», a indiqué M. Hammami, au cours d’un meeting organisé samedi après midi à Ben Arous.
Au cours de son intervention, il a souligné que le gouvernement provisoire, « qui n’est parvenu à réaliser aucun objectif de la révolution, se dirige plutôt vers un contournement de ces objectifs ».
Le dirigeant du Front populaire a, par ailleurs, expliqué l’absence d’accord concernant le remaniement ministériel, « par les tiraillements et les conflits sur les quotes-parts». Il a, dans le même cadre, réitéré l’importance «de former un gouvernement de crise composé de compétences nationales qui n’ont aucun lien avec la corruption et la dictature ». «Sa mission (gouvernement de crise), précise encore M. Hammami, est de mettre en place un programme visant à résoudre les problèmes du pays et à mettre fin à la période de transition, outre la prise de décisions urgentes dans le domaine social et le développement régional ».
Hamma Hammamit a, également, condamné le phénomène de la violence politique qui est, selon lui, le résultat de « l’absence de position ferme de la part du gouvernement en matière de protection des libertés, des réunions et des manifestations pacifiques ».
Il a en outre réaffirmé la volonté du Front populaire de faire face à toutes les tentatives visant à diviser le peuple tunisien, exprimant sa consternation par les agissements de ceux qu’il appelle « les prédicateurs wahhabites et les commerçants de la religion qui oeuvrent à imposer un modèle de religion étranger au peuple tunisien».
« La religion islamique n’est pas en danger, comme le prétendent certaines parties», estime M. Hammami, ajoutant que «l’objectif de ces allégations est d’éloigner le peuple de ses vrais problèmes et de faire passer des agendas servant les intérêts de pays étrangers et de régimes rétrogrades qui craignent les répercussions du printemps arabe ».
Pour sa part, le secrétaire général du mouvement Baath, Othmen Bel Haj Amor, s’est dit convaincu du manque de sérieux du parti Ennahdha concernant la tenue d’élections.
« L’expérience des partis politiques basés sur la religion qui ont exercé le pouvoir confirme cette idée», a-t-il précisé. Le responsable appelle aussi à unir les efforts et à renforcer l’action de terrain afin « de soutenir le Front en tant que choix populaire ».
M. Jilani Hammami, porte-parole du Parti des travailleurs tunisiens, a donné un aperçu sur les répercussions de la crise économique que traverse le pays, passant en revue les principaux axes du programme économique et social du Front populaire qui, selon ses dires, se « présente en tant que source alternative de pouvoir disposant de tous les attributs de réussite».
DI/TAP