Pour l’expert et professeur de droit constitutionnel Kaïs Saïed, “la crise du gouvernement actuel a débuté avec la démission du ministre chargé de la Réforme administrative, Mohamed Abbou, et du ministre des Finances, Houcine Dimassi, et s’est aggravée progressivement avec les concertations pour l’élargissement de la coalition gouvernementale”.
S’exprimant lors d’une rencontre, vendredi, à Tunis, avec les étudiants de la faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis dans le cadre des manifestations organisées par le Centre de Tunis de droit constitutionnel pour la démocratie, Kaïs Saïed s’est interrogé sur la pertinence du remaniement ministériel et sur l’importance d’élargir la coalition.
Il a, en outre, posé la question de l’efficacité de l’organisation provisoire des pouvoirs et de la direction au sein de la Coordination de la Troïka.
De son côté, Kaouther Dabbech, également professeur de droit constitutionnel, a souligné que la rédaction de la mini-Constitution a été “expéditive” pour “permettre la distribution des porte-feuilles ministériels”. Elle a, par ailleurs, relevé que “la mini-Constitution n’a pas prévu de mécanismes de gestion d’une éventuelle crise au sein de la coalition gouvernementale”.
DI/TAP