CAN 2013 Tunisie – Togo : la victoire rien que la victoire

can_togo_tunisieSuite à la lourde défaite concédée par la sélection tunisienne de football face à la cote d’Ivoire (0– 3) et à la  victoire du Togo aux dépens de l’Algérie, en matchs comptants pour la deuxième journée du groupe "D" de la Coupe d'Afrique des Nations 2013 disputés samedi dernier à Rustenburg, les Aigles de Carthage n’ont pas d’autre choix en affrontant les Eperviers que de gagner pour se qualifier pour les quarts de finale.

En effet, avec 3 points au compteur de chacune des deux équipes, mais avec une différence de buts nettement favorable aux protégés du technicien français Didier Six (+1 pour le Togo , -2 pour la Tunisie) les poulains de Sami Trabelsi sont dos au mur et se doivent de se racheter de cet echec mais surtout de remporter cette ultime confrontation du premier tour à l’effet de sortir indemne du "groupe de la mort".

La Tunisie, après un premier match remporté sur le fil du rasoir, suite au tir magistral en pleine lucarne de Youssef M’sakni à la 91eme minute et une lourde défaite concédée face à la Cote d’Ivoire sur le score sans appel de 3 buts à 0, dont deux encaissés en l’espace de 4 minutes en fin de match, a montré une certaine fébrilité dans les trois compartiments du jeu, notamment, en ligne médiane.

Une ligne médiane appelée à répondre plus présente, d’autant plus que l’adversaire du jour se caractérise par son agressivité et son engagement physique qui lui ont permis de faire face à l’ogre ivoirien (défaite 1-2), un nul était dans les cordes du Togo et de battre les Fennecs (2-0). Mais une équipe acculée dos au mur qui doit remporter impérativement son match n’est-elle pas en meilleure posture qu’une sélection possédant l’embarras du choix entre le nul ou la victoire?

En effet cette obligation de résultat place les coéquipiers de Ben Chrifia dans la configuration d’un match de coupe, ce qui devrait les motiver davantage et les inciter à sortir le grand jeu pour s'imposer sur le Togo, une sélection battue par le passé 7-0 (en 1994) et 2-0 en 2011, d’où l’ascendant psychologique que possèdent les Aigles sur les Eperviers.

Pour cela, il faudra impérativement rectifier le tir tout particulièrement en défense et dans la ligne médiane en équilibrant le jeu, et en incorporant les joueurs les plus en vue du moment et les plus aptes à répondre présents dans les duels dans un match qui s’annonce physique et dont la clé réside dans le gain de la bataille du milieu de terrain.

L'entraineur national Sami Trabelsi alignerait-il à cet effet, un Wissam Yahia absent et ignoré en dépit des défaillances de certains joueurs en manque de rythme et de compétition.

La défense qui a coulé face à la Côte d’Ivoire verra-t-elle la réintégration de Hicheri aux côtés de l’impérial Abdennour? Autant de questions que seul le technicien tunisien apportera les réponses appropriées pour espérer passer au prochain tour. Les Eperviers qui comptent dans leurs rangs un joueur de classe mondiale, en l’occurrence l’ex meringue (ndlr: Real Madrid), Emmanuel Adebayor, un attaquant qui a fait très mal à la défense algérienne en inscrivant son premier but dans une CAN et qui a hate d'enrichir son capital buts dans cette compétition.

Mais à côté de ce talentueux joueur, le Togo compte une pléiade d’élément, qui certes évoluent dans des clubs de second rang, mais n’en demeurent pas moins véloces et dangereux grâce notamment à leur potentiel physique et à leur engagement. Outre le registre physique dans lequel elle a affiché un potentiel non négligeable, cette sélection togolaise est redoutable d’efficacité dans la mesure où sur les 5 occasions obtenues au cours des 2 premiers matchs disputés jusque là, elle a inscrit 3 buts, soit un taux de réussite de 60 pc. Sami Trabelsi est bien averti.

  Qui des Aigles ou des Eperviers sont capables de remporter les duels et la bataille "du ciel", synonyme de qualification aux quarts de finale de la compétition continentale et d’intégration des "grands huit" de l’Afrique?

DI/TAP