Le président du Comité international olympique (CIO) Jacques Rogge a estimé que l'affaire Lance Armstrong était "une triste histoire" qui doit constituer un "tournant" dans la lutte antidopage, lors d'un entretien avec l'AFP jeudi.
"C'est une triste histoire. Mais on doit la prendre comme une opportunité, un tournant pour qu'un nouvel esprit arrive dans le cyclisme, que la lutte antidopage continue de s'intensifier, et que plus particulièrement on puisse voir quel rôle joue l'entourage car c'est quelque chose d'important", a déclaré Jacques Rogge.
"Espérons que cela sera le moment à partir duquel la lutte antidopage va s'intensifier". "Armstrong s'est engagé à participer à une commission vérité et réconciliation. S'il montre des remords et de la contrition, ce qu'il semble avoir fait dans son interview, je pense que cela pourrait envoyer un signal pour les jeunes coureurs", a estimé le président du CIO.
Alors que plusieurs ont demandé la tête du président de l'UCI, Pat McQuaid, et surtout de son prédécesseur Hein Verbruggen, tout deux membres du CIO, Jacques Rogge se garde bien de toute critique et recommande d'attendre les conclusions de la commission indépendante chargée de faire la lumière sur le rôle joué par la fédération cycliste internationale au temps de la domination de l'Américain sur le Tour de France.
"Les appels à la démission ne sont valables qu'à partir du moment où il y a des preuves patentes. Ce sera le travail de la commission indépendante de l'UCI de déterminer s'il y a une culpabilité ou pas", a insisté l'ancien chirurgien orthopédiste. "D'abord investiguer et juger, et puis punir, mais pas dans l'ordre inverse."
Le Belge, qui après 12 ans à la tête du CIO s'apprête à quitter son poste en septembre, a regretté de voir l'UCI et l'Agence mondiale antidopage (AMA) s'entredéchirer à nouveau: "Je plaide pour une collaboration honnête et sincère entre l'UCI et l'Agence mondiale antidopage. Il est dommage que les gens s'affrontent car seule une synergie peut apporter un résultat favorable".
Di/Tap