La grève des enseignants du secondaire se poursuit, aujourd'hui mercredi, pour la deuxième journée consécutive. Le syndicat général de l'enseignement secondaire relevant de l'UGTT avait décrété une grève pour les 22 et 23 janvier courant.
Selon, Lassaad Yacoubi, sécretaire général de ce syndicat, le taux de suivi de la grève était mardi de l'ordre de 93 à 95 pour cent dans la plupart des gouvernorats, à l'exception du gouvernorat de Tataouine où cette proportion est descendue à 60 pour cent. M.Yaccoubi a précisé hier lors d'une conférence de presse que la grève est intervenue en l'absence d'un accord avec le ministère de l'education au sujet des avancements professionnels et de la prime de "pénibilité" mais aussi l'abaissement des heures de travail. Il a ajouté que cette grève répond aux demandes visant à réformer le système éducatif et à régulariser la situation des enseignants remplaçants.
Le secrétaire général du syndicat a demandé, par ailleurs, la publication des décrets et textes juridiques permettant aux enseignants de bénéficier de la retraite volontaire à 55 ans pour une ancienneté de 30 ans de travail. Il a également critiqué le fait que "la police politique" est désormais de retour, selon lui, soulignant dans ce cadre les pressions et les menaces exercées sur plusieurs directeurs sommés de dénoncer les enseignants grévistes.
Le ministre de l'education a, aujourd'hui mercredi, nié catégoriquemement, sur les ondes des radios de la place, le recours de son ministère à la police politique. Notons que plusieurs enseignants grévistes ont décidé d'organiser, mercredi matin, un sit-in face au siège du ministère de l'éducation à Tunis, pour protester contre "les pressions policières du ministère de tutelle" selon eux.
DI/TAP