Tunisie – Caisses de sécurité : L’UGTT n’a rien vu venir…

cnss_cnamNotre caisse de sécurité sociale était en équilibre si elle n’était pas excédentaire avant l’avènement de Ben Ali. Ne pouvant résoudre les problèmes sociaux, il lui a été conseillé de se débarrasser des entreprises publiques foyers de contestation. L’idée était bonne dans la mesure où elle affaiblissait l’UGTT et renflouait les caisses de l’État par le produit des cessions.

Pour réaliser à bien cette opération, le gouvernement avait procédé à la suppression de milliers d’emplois par la mise à la retraite anticipée et ce à partir de 50 ans dans certains cas, ce qui a causé un double tort à la CNSS : arrêt de cotisation sociales d’un côté et paiement de pension de retraite prématurément.

Toujours devant l’incapacité de trouver une solution au chômage grandissant, on a instauré divers programmes d’insertion des jeunes avec prise en charge des cotisations sociales par l’État, lequel les a-t-il réellement versé. Ceci est la raison principale du déséquilibre financier de la caisse. Pour ramener la caisse à l’équilibre, il faut à mon avis que tous les travailleurs et employeurs paient leurs cotisations et ce quel que soit le nombre d’ouvriers occupés. Il faut supprimer tous ces contrats bidons de stage, de sivp.

Il faut réviser le code du travail de fond en comble, rendre les salaires libres entre employeurs et employés, que les salaires soient au mérite. Pourquoi payer un bon élément comme un médiocre.

Il faut encore rendre les rapports entre employés en employeurs plus souples et permettre la rupture du contrat de travail à durée indéterminée sans avoir à payer des indemnités de licenciement. Il faut faire disparaître du langage courant l’expression “exploitation des travailleurs”. Il faut que les salariés réalisent qu’ils sont partenaires dans l’entreprise où ils travaillent et qu’ils ne peuvent pas avoir les salaires qu’ils souhaitent même si elle leur appartient.

Il faut faire accepter l’idée que l’amélioration des salaires s’obtient par l’augmentation des rendements et que si un employé n’obtient satisfaction là où il travaille et il peut l’obtenir ailleurs, il n’a qu’à s’en aller et son ancien employeur le regretterait. Les conflits sociaux n’amènent que stress, crise, mépris et rancœurs.

Dans l’agriculture, les ouvriers travaillent de façon saisonnière et quittent leurs employeurs à la fin de chaque campagne sans heurts ni rancœur. Pourquoi pas dans les autres secteurs d’activité, les relations professionnelles ne sont pas de la sorte? Les rapports de travail ainsi libérés, l’embauche augmentera ne serait ce que périodique et les caisses de sécurité sociales retrouveront l’équilibre.

Source: WMC Tribune