Plusieurs dizaines de prisonniers politiques ont entamé, mardi, un sit-in ouvert, place de la Kasbah à Tunis, pour revendiquer l'activation du décret-loi n°1 de l'année 2011 relatif à l'amnistie générale, et particulièrement le point concernant leur recrutement dans la fonction publique.
L'un des sit-inneurs, Abdelwahed Mejri, a dénoncé "la lenteur" dans l'activation du décret-loi "promulgué il y a déjà deux ans", affirmant que le sit-in se poursuivra "tant que le gouvernement ne répondra pas aux revendications".
"Il est inadmissible que l'on trouve des solutions aux familles des martyrs du bassin minier et aux blessés de la révolution et qu'on ignore le premier décret-loi promulgué après la révolution", a-t-il lancé. Les sit-inneurs sont déterminés à aller plus loin dans la protestation si le gouvernement continuent à les ignorer, a-t-il encore prévenu.
Un jeune protestataire a tenté hier de s'immoler par le feu "mais il a été sauvé de justesse", a-t-il indiqué, soulignant l'état de "désespoir" qui prévaut dans le groupe d'anciens prisonniers amnistiés. Abou Yaareb Marzouki, conseiller du chef du gouvernement chargé des affaires culturelles, a pour sa part déclaré à l'agence TAP que "ce problème sera résolu dans les plus brefs délais", affirmant que "le gouvernement est soucieux d'activer le décret-loi n°1".
La présidence du gouvernement avait annoncé, dans un communiqué publié mardi, qu'elle a commencé les recrutements directs des agents et fonctionnaires amnistiés. "Cette décision intervient en application du décret-loi n°1 en date de 2011 et relatif à l'amnistie générale et du décret n°3256 relatif aux modalités de réinsertion professionnelle et à la régularisation de la situation administrative des agents publics bénéficiant de l'amnistie générale", souligne le communiqué.
DI/TAP