M. Hamadi Jebali, chef du gouvernement provisoire a souligné que le dialogue social constitue un des fondements de la stabilité politique, de la cohésion sociale et de la croissance économique et le meilleur moyen de surmonter les tensions sociales, de promouvoir le pays et de réaliser les objectifs de la révolution de la liberté et de la dignité du 17 décembre 2010/14 janvier 2011.
Dans une allocution prononcée, lors de la cérémonie de signature, lundi au siège de l'assemblée nationale Constituante (ANC) du contrat social entre les trois partenaires de la production (gouvernement, Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) et Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat, UTICA), Jebali a indiqué que la situation socioéconomique actuelle recommande à tous de redoubler d'efforts et d'abnégation pour renforcer les prémices de la croissance économique, loin de toute forme de surenchère.
Il a, dans ce contexte, appelé à œuvrer en vue de garantir le droit de tous les tunisiens de vivre dans la dignité, sans exclusion ni marginalisation, de consacrer les valeurs de solidarité entre les régions, les catégories sociales et les générations et de privilégier l'intérêt supérieur du pays. "Le renforcement du dispositif des droits de l'homme, la protection des intérêts de toutes les parties de production et la rupture avec toute forme de marginalisation de la situation socioéconomique et d'instrumentalisation politique visant à servir des intérêts étroits, constituent les principales orientations du gouvernement" a fait savoir M. Jebali.
Il a, d'autre part, indiqué que le consensus autour de la signature d'un contrat social entre le gouvernement et ses partenaires sociaux représente un acquis majeur et un motif de fierté pour la Tunisie puisqu'il vient illustrer une profonde conviction commune et une ferme volonté de tracer une feuille de route permettant de trouver des solutions efficaces à tous les problèmes qui préoccupent les acteurs socioéconomiques de manière à jeter les bases d'un lendemain meilleur.
M. Jebali a ajouté que son gouvernement qui a œuvré, avec persévérance et assurance à gérer le lourd héritage laissé par l'ancien régime et à associer toutes les parties pour surmonter les problèmes conjoncturels et structurels qui se posent, place les revendications de la révolution au cœur de ses programmes.
"Le gouvernement est déterminé, a-t-il ajouté, à renforcer la participation de toutes les parties politiques et les représentants de la société civile en vue d'assainir le climat politique et réaliser la concorde nationale". M. Jebali a ajouté que son gouvernement "ne prétend pas toujours trouver les solutions adéquates et immédiates aux problèmes posés" et compte sur la compréhension des ses partenaires sociaux dont en premier lieu l'UGTT et l'UTICA. Le chef du gouvernement a relevé que les axes du contrat social traduisent les principales préoccupations et défis posés. Les axes de ce contrat requièrent d'approfondir le dialogue et la concertation afin de rapprocher les points de vue, aplanir les difficultés et renforcer le consensus autour des thèmes contenus dans ce contrat dans le cadre du respect des droits de toutes les parties, a encore indiqué M. Jebali.
DI/TAP