Les services de contrôle économique ont révélé, en 2012, environ 30 453 infractions contre 5.000, en 2011, a avancé Mohamed Chokri Derouiche, directeur général de la concurrence et des recherches économiques au ministère du Commerce.
Au cours de cette même période, les services de contrôle économique ont enregistré 55 cas d'agressions contre les agents de contrôle, a-t-il encore indiqué, vendredi, au cours de la rencontre périodique de la cellule de l'information à la présidence du gouvernement.
Les infractions, a précisé le responsable, sont réparties entre le secteur des légumes et fruits (8641 soit 28% du total des infractions), des produits alimentaires (8179 soit 27% du total des infractions), les volailles et ufs (3870 soit 13%) et les viandes (1673 soit 5% du total des infractions). Sur le total des contraventions enregistrées, 8825 concernent le non affichage des prix (29%), 7423 l'absence de facturation (18%), 5364 l'augmentation des prix (18%), 3460 le pesage (11%), 1488 la vente illégale de produits subventionnés (5%) et 500 contraventions ayant trait à la monopolisation (2%).
M. Derouiche a souligné que le programme de maîtrise des prix a permis, depuis son lancement, d'effectuer 450 000 opérations de contrôle et de relever 20 885 infractions économiques. Ce programme a également été à l'origine de la saisie de 1945,4 tonnes de légumes et fruits, 450 000 œufs, 15 tonnes de viandes et poissons, 420,7 tonnes d'engrais et de produits subventionnés, 760,7 tonnes de matériaux de construction, 455 têtes de bétail et 124 000 unités de divers produits.
Selon M. Derouiche, le rééquilibrage du marché nécessite le développement du système de production, la constitution d'un stock régulateur et la mise en place d'une stratégie nationale de lutte contre la contrebande. Le ministère du Commerce proposera, cette année, des amendements juridiques visant à sanctionner les contraventions liées, notamment, au non affichage ou l'augmentation des prix. Ces amendements comporteront également de nouvelles dispositions relatives à la lutte contre le trafic illégal et le monopole.
Di/TAP