Les affrontements ont éclaté, jeudi à la place du Grand Maghreb Arabe à Ben Guerdane lorsqu'une marche pacifique venant de la place de l'indépendance, a tourné en de violents accrochages entre des manifestants qui ont jeté des pierres sur le commissariat de Police et les agents de l'ordre.
Le siège du poste du commissariat de police et le bureau de douane ont été incendiés,et ce suite au retrait des forces de l'ordre après épuisement des munitions en bombes lacrymogènes et leur incapacité à faire face aux protestataires. Ces derniers ont également pris d'assaut le bureau du parti d'Ennahdha et mis le feu à un entrepôt de céréales.
Les affrontements ont fait un bilan de 3 blessés parmi les manifestants, qui ont été transportés à l'hôpital régional de Ben Guerdane.
Face à cette escalade, le poste frontalier de Ras Jedir a été totalement fermé à tout trafic (passagers et marchandises), alors qu'il a été partiellement ouvert jeudi.
Ce vendredi matin à Ben Guerdane, un calme précaire règne et un renfort sécuritaire a été redéployé après une remarquable présence, jeudi, de l'armée nationale.
Contacté par l'Agence TAP, le secrétaire général de l'union locale du travail, Ammar Mhamdi a affirmé que "la grève générale a réussi" au vu de la large participation des habitants" et a imputé la responsabilité de cette montée de tension à l'autorité régionale et au gouvernement".
"Les autorités régionales avaient négligé ce mouvement social qui a duré six jours et n'ont pas répondu aux revendications des habitants de la région, qui portent sur le développement, l'emploi, et la relance des projets bloqués, a-t-il indiqué.
"Les revendications des habitants de la région sont légitimes", "toutefois la manière avec laquelle elles ont été exprimées est "inappropriée", a-t-il fait valoir à l'agence TAP.
DI/TAP
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