Les étudiants de l'Institut national des sciences appliquées et de Technologie de Tunis (INSAT) sont entrés depuis jeudi 3 janvier en une grève ouverte. Pour l'essentiel, ils demandent la démission du directeur de la vie estudiantine et de la directrice des études au sein de l'établissement. Ils reprochent au premier responsable «l'opacité qui entoure les ressources financières des clubs relevant de l'Institut» et accusent le deuxième d' «incompétence et de mauvaise gestion».
Selon le représentant du mouvement des étudiants de l'Insat Mejdi Belhaj Ali, créé à cet effet, les grévistes appellent, également, l'administration à revenir sur les mesures prises concernant le nombre d'absences éliminatoires aux examens et à permettre à l'étudiant de choisir lui même sa matière d'option.
Pour le directeur de l'Insat Slim Ben Messaoud, la crise s'est amplifiée lorsque les revendications des étudiants qui étaient purement pédagogiques se sont transformées en des demandes de démission de deux responsables. Ben Messaoud accuse certains professeurs d'être à l'origine de ces rebondissements.
Des contacts sont en cours entre la direction de l'établissement et les étudiants a révélé le directeur de l'institut. Il a affirmé qu'une série de réunions ont eu lieu entre des représentants du ministère de tutelle, le conseil scientifique, les étudiants et le président de l'université de Carthage pour trouver une issue à la crise.
La démission du directeur de la vie estudiantine a été acceptée, en attendant les résultats de l'enquête qui sera menée sur la gestion financière des clubs de l'INSAT. Mais pour la directrice des études « il est inconcevable de demander sa démission du moment où elle n'est pas en relation directe avec les étudiants mais plutôt avec les chefs des services » a-t-il noté.
Di/Tap