Le Mouvement Echaâb a présenté, samedi, une initiative politique baptisée « Pour un projet national unificateur au service de la Tunisie de la révolution ». Présentée lors d'une rencontre de concertation, cette initiative prévoit l'organisation d'un dialogue national auquel prendront part toutes les forces politiques ayant subi les atrocités de la dictature et du système de corruption sous l'ancien régime ainsi que des organisations nationales et des composantes de la société civile.
Ce dialogue s'articulera autour de plusieurs questions liées aux dossiers du développement, de l'économie, de la justice transitionnelle, des martyrs et blessés de la révolution ainsi que des moyens de réussir la phase transitoire et d'établir une feuille de route fixant les prochaines échéances politiques. Le dialogue sera couronné par l'adoption du pacte « Révolution du 17 décembre » qui aura notamment à protéger la révolution contre toute forme d'instrumentalisation.
Cette rencontre à laquelle ont pris part plusieurs partis politiques dont les partis de la Troïka, l'Alliance démocratique, le Front populaire, le Parti El-Majd et le Mouvement Wafa, « s'inscrit dans le cadre d'une série de concertations qui seront couronnées par une conférence nationale, a souligné le Secrétaire général du Mouvement Echaâb Mohamed Brahmi dans une déclaration à l'agence TAP.
Cette conférence aura pour objectif de parvenir à un consensus sur le programme présenté par le mouvement Echaâb et de définir les instruments de son application », « L'initiative du Mouvement qui mobilise plusieurs courants politiques est capable de juguler la crise qui secoue le pays », a, pour sa part, estimé Rachid Gormazi, membre du bureau politique du Mouvement des Démocrates socialistes (MDS – Camp Khaskhoussi). Quant au constituant Naceur Brahmi (Mouvement Wafa), il a fait part de son soutien à l'initiative du mouvement Echaab qui, a-t-il dit, propose une lecture pertinente de la situation actuelle dans le pays. La constituante Samia Abbou (CPR) a, pour sa part, souligné l'appui de son parti à l'initiative du mouvement Echaâb, estimant que « le règlement de la crise actuelle exige le changement des programmes et non pas des personnes ».
DI/TAP