Le siège du gouvernorat de Kebili a abrité, jeudi matin, deux réunions successives avec les travailleurs occasionnels de chantier, à la suite de leur intrusion par l'entrée principale des locaux et l'organisation d'un rassemblement de protestation devant le bureau du gouverneur "pour demander le droit au travail et le licenciement de tout responsable régional qui retarde le règlement des problèmes de l'emploi".
Les deux réunions ont été consacrées à l'examen des moyens d'atteindre un accord qui concilie entre la décision prise par les autorités régionales visant à suspendre 130 travailleurs jusqu'à la vérification de leur situations sociales et la libération des fonds consacrés aux chantiers dans le budget de l'Etat pour l'année 2013, d'un côté, et la demande des travailleurs à poursuivre le travail, de l'autre.
Au cours des négociations qui se sont déroulées en présence du syndicat de l'Union des travailleurs tunisiens (UTT), les représentants des travailleurs occasionnels des chantiers ont souligné leur disposition à poursuivre le travail sans recevoir leur salaires, jusqu'au règlement de la question du travail dans les chantiers occasionnels, dans le cadre d'une concertation avec le ministère de tutelle, ainsi que l'envoi de deux de leurs représentants au ministère pour négocier une solution pouvant satisfaire toutes les parties et la tenue d'une réunion, jeudi prochain, au siège du gouvernorat, pour l'examen de l'avancement de ce dossier.
Le gouverneur de la région, Habib Jridi, a expliqué que la décision de vérifier les situations sociales des travailleurs bénéficiant du programme des chantiers conjoncturels ne concerne pas la région seulement, mais tous les gouvernorats du pays, sans exception. Il a ajouté que le travail dans ces chantiers "est limité dans le temps et le lieu et que le commissariat régional du développement régional lui consacre chaque année des fonds sur la base desquels est déterminé le nombre des travailleurs bénéficiaires", expliquant que "les fonds réservés pour cette année n'ont pas encore été libérés". Dans ce sens, le gouverneur a indiqué que "le dossier des travailleurs des chantiers dépasse les prérogatives du gouverneur et son règlement nécessite un certain temps".
DI/TAP