Une imposante marche pacifique a été organisée, jeudi, dans la ville de Kasserine, avec la participation d'un important nombre de jeunes et de représentants de la société civile qui ont parcouru les principales artères de la ville.
Cette marche entre dans le cadre de "la semaine de la colère", un mouvement de protestation à l'initiative du groupe "Nous sommes tous Kasserine" composé de militants de la société civile et de représentants de partis politiques de la région. De nombreux slogans ont été scandés condamnant "la politique de marginalisation et d'exclusion continue dans la région" et revendiquant la part du gouvernorat dans le développement et l'emploi, la punition des tueurs de ses martyrs et la réalisation des promesses du gouvernement provisoire qui "demeurent simplement de l'encre sur du papier".
Les participants à la marche se sont arrêtés Place des Martyrs, au centre-ville de Kasserine, où ils ont déposé un cercueil symbolisant "la mort du développement dans la région et pour dénoncer le manque d'efforts du gouvernement pour répondre aux attentes de habitants de la région", comme le souligne Mohamed Hdeya, un militant associatif et membre du groupe "Nous sommes tous Kasserine".
"La semaine de la colère" qui avait démarré, mardi 1er janvier 2013, va se poursuivre, d'après la même source, jusqu'au 8 de ce mois, date de la commémoration du décès du premier martyr à Kasserine, au cours de la révolution. Au cours de la manifestation, un déploiement des forces de sécurité a été remarqué dans les rues principales de la villes, ainsi que près de certains établissements publics et éducatifs, depuis le déclenchement de mouvement de protestation, pour prévenir toute dérive.
DI/TAP