Nidaa Tounès a décidé de déposer une plainte devant la Cour Pénale Internationale (CPI) pour crime contre l'humanité "commis par les reponsables des agressions contre ses militants et ses bureaux", a déclaré à l'agence TAP l'avocat du parti Me Abdessattar Messaoudi.
"Le parti déposera une plainte officielle devant le procureur général de la CPI à la Haye, dans les prochains jours, en invoquant les articles 7 et 15 du Statut de Rome ratifié par la Tunisie en 2011", a indiqué Me Messaoudi.
Le Statut de Rome autorise le procureur général à enquêter d'office sur la base d'informations ralatives à des crimes qui relèvent de la compétence de la CPI, a-t-il précisé. Nidaa Tounès a élaboré, a souligné Me Messaoudi, un dossier comportant plusieurs présomptions, écrites et vocales, prouvant l'implication des parties qui le ciblent, ainsi que des vidéos des attaques contre ses bureaux dans diverses régions du pays, notamment Sfax, Tataouine, Kélibia, Ksar Hellal, Djerba, Testour et Tunis.
Les accusations sont portées contre des parties sécuritaires et politiques ainsi que les ligues de protection de la révolution dans tout le pays, a avancé l'avocat. La liste sécuritaire comprend le ministre de l'intérieur, les directeurs généraux des services communs, de la sécurité publique et des brigades d'interventions ainsi que les chefs des distrcits de la sécurité publique dans les régions où ont eu lieu les agressions.
La liste des hommes politiques comprend Rached Ghannouchi, Ameur Larayedh, Houcine Jaziri, Walid Bennani et Habib Ellouz (Ennahdha), Mohamed Abbou, Samir Ben Amor (CPR) Abderraouf Ayadi (WAFA) ainsi que plusieurs gouverneurs et le président de la ligue de protection de la révolution Mohamed Maalej.
Di/Tap