Le personnel de la Société nationale de cellulose et de la pâte d'alfa à Kasserine poursuivent encore, mercredi, leur grève entamé depuis une semaine, pour protester contre "le refus du ministère de l'Industrie de satisfaire leurs revendications".
Le secrétaire général du syndicat de base de l'entreprise, Mohamed Ali Bouazizi, a indiqué, dans une déclaration à la correspondante de l'agence TAP à Kasserine, que ces revendications portent sur l'octroi d'une "indemnité du chlore" en raison des risques encourus avec l'utilisation de ce produit, la restructuration de l'entreprise, le paiement de ses dettes par l'autorité de tutelle "comme elle l'a fait avec l'entreprise El Fouledh de Menzel Bourguiba (Gouvernorat de Bizerte)".
Il a ajouté que la grève va se poursuivre jusqu'à la satisfaction des revendications des agents et des employés de la société". La correspondante de l'agence TAP a cherché à connaître le point de vue de la direction de l'entreprise concernant cette grève qui a paralysé complètement la production, mais le directeur des affaires administratives de la société a refusé de donner des explications, alléguant qu'il n'a pas obtenu l'autorisation préalable du ministère de tutelle.
Les parties syndicales de Kasserine sont en train de tenir des réunions de négociations avec des responsables de la région en vue d'atteindre des solutions pouvant satisfaire tout le monde. L'entreprise créée en 1959 fournit 780 postes d'emplois permanents et environ 1800 autres saisonniers, en plus des sources de revenus pour les ramasseurs de l'alfa. L'usine produit du papier d'impression et d'écriture, ainsi que la pâte d'alfa destinée totalement à l'exportation et qui est utilisée pour la production du papier à cigarette, du papier de qualité pour l'écriture et pour les industries électroniques, en tant qu'isolant, en plus des produits chimiques qui font partie de la panoplie de ses produits.
DI/TAP