Les agents du gardiennage et du nettoyage du district de la Société tunisienne de l'électricité et du gaz (STEG) à Kebili ont entamé, lundi matin, une grève qui doit durer trois jours.
Des agents grévistes ont indiqué au correspondant de l'agence TAP à Kebili que ce mouvement de protestation est le résultat "du retard marqué dans l'application de l'accord du 8 juillet 2011, entre la société et les partenaires sociaux autour de la situation des travailleurs de sous-traitance".
Le secrétaire général du syndicat des agents du gardiennage et du nettoyage du secteur de la STEG à Kebili, Kaïs Agab, a expliqué que "l'objectif du sit-in observé par les employés, lundi matin, devant le siège du district et de la grève de trois jours est de pousser la société à accélérer la régularisation de leurs situation conformément aux trois points du procès-verbal du 8 juillet 2011".
Il a ajouté que les principales revendications sont, notamment, "le décompte des salaires des agents sur la base du coût de la sous-traitance, tout en prenant en considération le taux du gain qui revenait aux sociétés de sous-traitance, et en consignant, dans les contrats de travail, les droits des travailleurs aux congés annuels et de maladie, aux tenues du travail et aux heures supplémentaires, permettant de trouver une plateforme légale pour l'emploi et le recrutement définitif des agents dans la société".
De son côté, le chef du district de la STEG par intérim, Abderrahim Fekih, a souligné que "la société a oeuvré pour éliminer la méthode de la sous-traitance, à travers des contrats directs avec les agents du gardiennage et du nettoyage, ce qui a aidé à l'amélioration de leurs revenus".
Il a, en outre, expliqué que "le district n'avait reçu ni préavis concernant l'entrée en grève, ni une motion comprenant les revendications, ajoutant que "les négociations concernant cette grève qui touche de nombreux gouvernorats du pays se déroule entre la société et les partenaires sociaux représentant les travailleurs, à l'échelle centrale, afin d'atteindre un accord autour des demandes des agents". Sur un autre plan, des employés occasionnels de chantiers relevant de la municipalité de Kebili ont observé, lundi matin, un sit-in devant l'entrée principale du gouvernorat, pour "protester contre la décision de la municipalité concernant leur mise en arrêt de travail en attendant le renouvellement des listes des travailleurs des chantiers, après vérification de leurs situations sociales".
Des protestataires ont indiqué, d'autre part, qu'ils "demandent aux autorités régionales de trouver une plateforme d'entente qui leur permet de poursuivre leur travail jusqu'à l'achèvement des vérifications des situations sociales". Pour leur part, le secrétaire général du gouvernorat, Abdelmajid Abbés, et le secrétaire général de la municipalité Zaher Mabrouk, qui avaient tenu une réunion avec les représentants des travailleurs des chantiers ont expliqué que "les autorités régionales ne pensent pas changer les listes des travailleurs, mais que la mesure de vérification des prioritaires parmi les travailleurs de chantiers est devenue nécessaire". Ils ont demandé aux travailleurs "de présenter leurs demandes pour poursuivre leur travail aux parties administratives concernées, afin d'accélérer l'examen, avant la fin du mois de janvier et de permettre leur retour au travail en février prochain".
DI/TAP