Dans son communiqué, le ministère des affaires étrangères s'étale sur les procédures de règlement des dépenses "conformément aux normes et procédures de la comptabilité publique", sans répondre à une question simple à savoir si la prise en charge de ce type de dépense par le budget du ministère est légal ou pas et s'il y a ou non abus?
Les frais de séjour du ministre des affaires étrangères Rafik Abdessalem dans un hôtel de Tunis ont été payés "conformément aux normes et procédures comptables en vigueur", a affirmé samedi la direction financière du ministère des affaires étrangères dans un communiqué parvenu à l'Agence TAP.
Tous les frais de séjour du ministre des affaires étrangères Rafik Abdessalem dans un hôtel de Tunis, aux dates citées par certains médias et réseaux sociaux, "ont été payés par M. Abdessalem conformément aux normes et procédures comptables de gestion du budget du ministère des affaires étrangères", affirme un communiqué diffusé par ce département.
"Ces déenses demeurent sujettes aux règles de comptabilité publique et des structures de contrôle concernées", ajoute la même source, affirmant "aucune dépense ne peut être décaissée par le secrétariat général des dépenses du ministère des finances sans avoir satisfait auparavant l'ensemble des conditions juridiques et réglementaires", note le communiqué.
Le ministère des affaires étrangères ajoute que "le budget du ministère des affaires étrangères ne peut, juridiquement, faire référence, en aucune manière, à des dépenses privées quelle qu'en soit l'origine", soulignant que "toutes les dépenses du ministère, sans exception, sont classées et inscrites dans la loi de finances au titre de l'année concernée". Le communiqué ajoute que ces dépenses font aussi l'objet d'un contrôle à priori par l'instance générale de contrôle des dépenses publiques relevant de la Présidence du gouvernement. "L'ensemble des dépenses sont par la suite soumises à un contrôle et à une audit de la cour des comptes".
Plusieurs médias et sites électroniques ont publié ces derniers jours des commentaires et critiques virulentes concernant les grandes dépenses du ministère des affaires étrangères au titre de frais de séjour de M. Rafik Abdessalem dans un hôtel situé à proximité de son département.