“Le Front populaire et tout à fait innocent” et “n’a aucun lien avec les événements de la tribune présidentielle et l’agression contre les symboles de l’Etat”, a affirmé Habib Bayaoui, un membre de la coordination du Front, demandant “de dévoiler rapidement les résultats de l’enquête autour des événements du 17 décembre 2012 et de créer les Places Mohamed Ali et 9 avril.
Au cours d’une conférence de presse, mercredi, à Sidi Bouzid, la coordination régionale du Front populaire a dénoncé tous les aspects de la violence politique, la considérant comme “une ligne rouge”.
Elle a, en même temps “réaffirmé son parti-pris total et son appui aux mouvements sociaux légitimes et pacifiques”. La coordination a, d’autre part, mis en garde contre “le danger de l’empressement de parties gouvernementales à lancer des accusations avec le début de l’enquête autour des actes de violence” enregistrés au début de la semaine dernière, à l’occasion de la visite du président provisoire de la République et du président de l’Assemblée nationale constituante, dans la ville de Sidi Bouzid, pour présider la célébration du 2ème anniversaire de la Révolution.
De son côté, Lazhar Gharbi, membre du Front populaire a indiqué que “le dossier de la violence est un phénomène étranger à la société tunisienne”. Il a considéré que “l’agression contre les symboles de l’Etat et des partis et les entraves aux activités politiques sont des actes rejetés”.
Concernant la position du Front populaire refusant la célébration du 2ème anniversaire de la révolution du 17 décembre 2010, Habib Bayaoui a expliqué que “l’état de désespoir et de désillusion d’une large frange des habitants de Sidi Bouzid et l’aggravation de la crise politique et sociale, dans l’ensemble du pays, ont fait penser à la direction du Front populaire à limiter les festivités à des affiches, des banderoles et des communiqués”.
La conférence de presse a, en outre, permis d’évoquer l’état du développement dans la région et les dirigeants du Front populaire ont attiré l’attention sur “la grave insuffisance des cadres devant superviser l’exécution des projets”, ainsi que “l’absence de sérieux au niveau de la réforme administrative”, ce qui a aidé à “la dégradation de la situation sociale, sanitaire, agricole et sécuritaire”, dans les différentes régions du pays.
DI/TAP