Dans une interview accordée au quotidien Le Maghreb, l’ancien Premier ministre et président du parti Nidaa Tounes, Béji Caïd Essebsi, est revenu sur les événements de Djerba, survenus, samedi 21 décembre 2012.
Nidaa Tounes a tenu son meeting dans un hôtel appartenant à un juif car il n’a pas eu une autorisation préalable auprès de la municipalité, a-t-il déclaré.
Les assaillants appartenant aux Comités de protection de la révolution sont les milices d’Ennahdha, qui seraient, selon le ministère de l’Intérieur, aux alentours de 1.500 personnes. Ils sont venus de l’extérieur de Djerba, en bus, de différentes régions à savoir Sidi Bouzid, Kasserine, Ksour Essaf, Gafsa, a-t-il précisé.
Une équipe du ministère de l’Intérieur a assuré ma protection dans l’avion et à Djerba. Alors que je m’apprêtais à me rendre au meeting, le chef de l’équipe m’a demandé de ne pas y aller. J’ai insisté. Il m’a dit avoir en sa possession des informations sûres selon lesquelles les assaillants voulaient me tuer», a-t-il indiqué.
A l’instar de plusieurs autres partis politiques, Nidaa Tounes est pour la dissolution des Comités de protection de la révolution, a-t-il insisté.
Interrogé sur la situation actuelle du pays, Béji Caid Essebsi a répondu : «Le mouvement Ennahdha opte pour la violence pour se maintenir au pouvoir. Le problème aujourd’hui, c’est qu’il n’y a pas de perspectives encourageantes sans stabilité, ni ordre. Un pays comme la Tunisie, avec des ressources limitées, doit s’ouvrir vers l’extérieur».
L’ancien Premier ministre poursuit en disant que «le gouvernement dominé par le parti Ennahdha a commis d’énormes erreurs, il manque de crédibilité. Il doit répondre aux revendications du peuple, à savoir l’emploi et le développement».
Lire aussi: