Un accord de principe a été signé, mercredi dernier, entre la FTAV (Fédération tunisienne des agences de voyage) et le ministère des affaires religieuses, stipulant la libéralisation partielle du marché de la Omra en Tunisie, a annoncé le président de la Fédération Tunisienne des Agences de Voyage (FTAV), Mohamed Ali Toumi.Les agences de voyage contribuent, en vertu de cet accord, à l’Organisation de la saison de petit pèlerinage.
Jeudi, lors d’une journée nationale consacrée à l’évaluation de la saison du pèlerinage et de la Omra pour l’année 2012, M. Toumi a fait savoir qu’une réunion entre les représentants de la FTAV, la BCT et les ministères des finances, du tourisme et des affaires religieuses, se tiendra le 2 janvier 2013 “pour concevoir un cahier des charges en vertu duquel les agences de voyage s’engagent à l’organisation de la Omra”.
Le secteur des AV compte 780 agences de voyage dont 200 sont spécialisées dans la Omra réalisant un chiffre d’affaires de plus de 265 MD en 2011.
En dépit de la libéralisation partielle du marché, M. Toumi a souligné l’attachement des propriétaires des agences de voyage à leur droit à l’organisation directe du marché de la Omra dans le pays qui sera garantie par la loi.
Il a indiqué que la décision émanant du conseil de la concurrence, le 13 décembre 2012, qui engage la Société des services nationaux et des séjours ( Montazah Gammart) à cesser les pratiques nuisant aux règles de la concurrence en monopolisant, depuis sa création, le marché de la Omra et du pèlerinage.
Le responsable a ajouté qu’en vertu de cette décision, les autres intervenants pourront entrer directement et non à travers la société, précisant que chaque pèlerin et petit- pèlerin peut s’adresser directement à l’agence de voyage de son choix pour qu’elle se charge des procédures de pèlerinage et de la omra.
Dans le même contexte, la fédération a présenté au Ministère du tourisme les résultats d’une étude comparative élaborée par la société des services nationales et des résidences sur la Omra, laquelle a démontré que 9 pays arabes islamiques ont procédé à la libéralisation des services de la Omra.
Il a fait remarquer une contradiction entre la loi promulguée en 1973 et régissant l’activité des agences de voyage et la circulaire du ministre du tourisme (27 novembre 1998) concernant la privatisation du secteur de la Omra.
Il a souligné dans ce cadre que partant du principe de la primauté de la loi, il faut annuler la circulaire et appliquer la loi.
Di/TAP