Tunisie : Forum sur la participation de la femme à la vie politique et publique

femme_vie_politiqueMme Salsabil Kelibi, professeure en droit constitutionnel a plaidé, lundi, en faveur de l’énonciation claire et nette des droits de la femme dans le texte de la nouvelle constitution et de la mise en place des mécanismes juridiques nécessaires pour traduire ces droits dans la réalité. Devant un parterre composé d’universitaires, d’experts et de représentants de partis politiques et de la société civile, elle s’est prononcée, également, en faveur de l’adoption des conventions internationales en matière des droits de l’homme et de la femme comme référence dans la législation tunisienne.

« Ni le premier ni le second projet de la Constitution n’ont fait mention de ces conventions », a-t-elle lancé. S’exprimant lors d’un forum organisé, à Tunis, sur les moyens de renforcer la participation de la femme à la vie politique et publique », Mme Kelibi a souligné l’importance de la cour constitutionnelle dans la consécration des droits de la femme, mettant l’accent, à ce propos, sur l’impérieuse nécessité de garantir l’indépendance de cette institution.

Pour sa part, Houda Chérif, Membre du Bureau Politique du Parti Républicain chargée de la Justice Transitionnelle a passé en revue les obstacles socio-culturels qui entravent la participation de la femme à la vie politique, faisant état, à ce propos, de l’absence de stratégies claires pour favoriser la participation de la femme dans ce domaine. Pour la journaliste Néziha R’jiba, « la présence de la femme dans la vie politique et publique doit être remarquable, impressionnante et surtout agissante et non symbolique ».

A cet égard, elle a souligné la nécessité de réunir les conditions socio-économiques à même de permettre à la femme de participer pleinement à la vie politique. Organisé par l’Institut de presse et des sciences de l’information et l’institut arabe des droits de l’homme en collaboration avec la Konrad Adenauer Stiftung, ce forum s’inscrit dans le cadre du projet « renforcer les éléments constituants d’une démocratie : appui aux partis politiques ». « Lancé depuis juillet 2011, ce projet sera clôturé le 28 décembre prochain par l’annonce d’un pacte de bonnes pratiques entre les partis politiques visant à lutter contre le phénomène de la violence politique », a annoncé Moez Ben Messaoud, gestionnaire du projet. A noter que l’objectif principal du projet financé par l’Union Européenne est de développer le pluralisme politique basé sur des partis promouvant les valeurs de la démocratie.

DI/TAP