Une crise de communication entre élèves et enseignants, des difficultés sociales et familiales, des problèmes scolaires, crise d’adolescence, consommation d’alcool et de stupéfiants, sont autant de facteurs source de la violence en milieu scolaire, devenue selon Mondher Afi, chargé de l’action sociale et de la vie associative en milieu scolaire, «un phénomène».
La violence scolaire, une situation alarmante que les statistiques du ministère de l’éducation viennent confirmer. Au cours de l’année scolaire 2011-2012, les enseignants et les surveillants ont été victimes de prés de 3 mille agressions verbales et physiques.
Les statistiques du ministère établissent une moyenne annuelle de 1200 procès verbaux déposés pour actes de violence à l’encontre du personnel enseignant ou pour actes de destructions d’équipements scolaires.
Durant la même période, on a enregistré 5500 actes de vandalisme ciblant des établissements scolaires. Les dégâts matériels ont été estimés à 32 millions de dinars (14 MD pour les équipements et 18 MD pour les bâtiments scolaires), a révélé le directeur général des établissements scolaires et de l’équipement, Mohamed Ton. Il s’agit de l’équivalent d’un budget pour la construction de 16 écoles, a-t-il précisé.
Le taux des agressions et violences scolaires enregistre son niveau le plus élevé vers la fin de l’année scolaire, a encore précisé M. Afi.
«La violence en milieu scolaire témoigne d’une crise de communication», a estimé de son coté Emna Habli, enseignante, évoquant à ce propos la responsabilité de la famille. Mme Habli préconise comme solution à ce phénomène l’organisation d’un dialogue national et l’implication de l’élève dans l’élaboration des activités d’animation au sein des établissements scolaires.
DI/TAP