Le président du mouvement Nida Tounès, Béji Caid Essebsi, a accusé, samedi, la Ligue de protection de la révolution, avec la complicité d’Ennahdha, d’avoir gâché le meeting de son parti, signalant que la police n’a pas assumé son devoir dans la protection du rassemblement.Dans une déclaration à l’agence TAP, Caid Essebsi a estimé que l’obstacle à la réunion constitue une atteinte à la liberté d’expression et un retour en arrière, exprimant sa déception de l’incapacité de l’Etat à faire respecter la sécurité. Et d’ajouter: «le processus démocratique est fini !».
Pour sa part, Amer Larayedh, président du bureau politique d’Ennahdha, a indiqué à l’agence TAP que son mouvement soutenait le droit des partis et des organisations à se réunir et à s’exprimer, ainsi que le droit du citoyen, de toutes tendances politiques, à la protestation et à la manifestation, dans un esprit civique, loin des toutes formes de violence.
Larayedh a souligné que les accusations dirigées contre Ennahdha par les responsables de Nida Tounès étaient dénuées de tout fondement, car son mouvement n’a aucun lien avec les contestations exprimées à Djerba à l’encontre de Nida Tounès.
S’agissant de la situation sécuritaire à Djerba, le directeur du district de la sûreté à Médenine a indiqué, à l’agence TAP par téléphone, que les protestations dont a fait l’objet Nida Tounès étaient pacifiques. C’est ce qui explique que la police n’ait pas intervenu, a-t-il affirmé.
Certains contestataires ont expliqué leur refus de la tenue de la réunion de Nida Tounès par la certitude, selon eux, de l’implication de Caid Essebsi dans l’affaire des youssoufistes.
Les contestataires qui ont troublé la réunion de Nida Tounès et encerclé les entrées de l’hôtel où était organisé le meeting, ont quitté les lieux après des concertations entre eux ce qui a permis aux membres de Nida Tounès de partir après plusieurs heures de séquestration à l’intérieur de la salle de réunion, au milieu des renforts de police, a constaté l’agence TAP sur place.