Des dizaines de personnes se sont rassemblées, jeudi matin, devant le ministère de la justice à Tunis, pour réclamer la libération de Sami Fehri en application de l’ordonnance du procureur général de l’Etat près la Cour de Cassation.
Les protestataires: hommes politiques, artistes et militants de la société civile ainsi que la famille de Sami Fehri ont appelé le ministre de la justice à appliquer la loi et à “ne pas s’ingérer et bloquer les décisions de justice”. Mohamed Goumani, porte-parole de l’Alliance Démocratique, a déclaré à l’agence TAP que le motif présenté par le ministère de la justice pour garder Sami Fehri en détention “est faible et non-convainquant”.
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Pour Abdelwahab El-Hani, président du parti Al-Majd, ce rassemblement est “une victoire de l’Etat de droit et un appel à consacrer l’indépendance de la justice et à rompre définitivement avec le régime dictatorial”. “Du point de vue des droits de l’Homme, maintenir Sami Fehri en état d’arrestation est une détention forcée”, a-t-il prévenu. Le ministre de la justice Noureddine Bhiri a déclaré à la presse, jeudi, que le substitut du procureur général près la Cour de Cassation s’est “précipité” en considérant que l’arrêt de levée d’écrou annule l’effet du mandat de dépôt.
Cette décision, a encore accusé le ministre, n’entre pas dans ses prérogatives, “ni en tant que représentant du ministère public ni en tant que substitut du procureur général près la Cour de Cassation”. La création d’une commission pour la libération de Sami Fehri a été annoncée mercredi, regroupant notamment le doyen des anciens combattants Ali Ben Salem et Hamma Hammami (présidents d’honneur), Taher Ben Hassine (président), Taoufik Ben Brik (coordinateur) ainsi que des militants de la société civile.
DI/TAP
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