Tunisie – Violences à Sidi Bouzid : Le gouvernement décide l’ouverture d’une enquête

 La présidence du gouvernement a décidé, mercredi, l’ouverture d’une enquête sur les incidents violents survenus lors de la célébration du 2e anniversaire du déclenchement de la révolution, le 17 décembre à Sidi Bouzid.

Il s’agit, indique un communiqué de la présidence du gouvernement, de “déterminer la responsabilité légale des personnes, associations et partis qui se cachent derrière ces incidents et recourent à une violence orchestrée”.

Le premier ministère invite les partis politiques, les institutions et la société civile à exprimer clairement leurs positions vis à vis des violences survenues à Sidi Bouzid, en toute impartialité et “sans distinction aucune entre institutions et symboles de souveraineté nationale”.

Il appelle les acteurs de la scène politique, la société civile et les médias à assumer leurs responsabilités dans la sensibilisation et la conscientisation. Il les exhorte, aussi, à “plaider en faveur d’un exercice politique pacifique et d’une libre expression qui respecte les institutions de l’Etat et la société civile, contribue au développement et préserve l’image de la Tunisie auprès de l’opinion publique et à l’étranger ».

La présidence du gouvernement “condamne vivement” les actes de violence “regrettables” et “injustifiés” perpétrés à Sidi Bouzid, et qui ont ciblé “les symboles et le prestige de l’Etat” et ses institutions, notamment le président de la République, le président de l’Assemblée Nationale Constituante, les membres du gouvernement et les représentants des autorités régionales. Lors des festivités marquant le 2e anniversaire du déclenchement de la révolution, le 17 décembre à Sidi Bouzid, les officiels qui se sont déplacés pour participer à l’événement, notamment le président de la République provisoire Moncef Marzouki et le président de l’ANC Mustapha Ben Jaafar, ont été la cible de jets de pierres et de slogans hostiles scandés par des manifestants en colère.

DI/TAP