Les industriels actifs dans le secteur de l’industrialisation de tomates ont appelé à réviser les prix des tomates destinées à la transformation, au cours d’une réunion de travail, tenue mardi, avec M. Mohamed Lamine Chakhari, ministre de l’industrie. Les agriculteurs de tomates, également présents à la réunion, ont exhorté pour leur part, à concrétiser les différentes mesures décidées pour cette filière.
Le prix de référence des tomates fraîches destinées à la transformation a été augmenté, en Septembre 2012, de 15 millimes le kilogramme, pour atteindre 130 millimes le kg, « au vu de la hausse vertigineuse du coût de production de la tomate», selon l’organisation agricole.
La réunion de travail à laquelle ont pris part les membres de la chambre syndicale des industriels en conserves des fruits et légumes a été consacrée à l’examen des préoccupations et attentes des industriels en matière de transformation de tomates fraîches. Pour sa part, le ministre a mis l’accent sur la nécessité de réviser la filière de transformation de tomates, tout en tenant compte des intérêts des différents intervenants dans le secteur.
«La compétitivité des entreprises industrielles risque de se détériorer à l’avenir, au cas où les pressions exercées sur le secteur se poursuivent», a mis en garde le ministre. La hausse du coût de la production a été citée par le président de la fédération des industries agroalimentaires, Samir Majoul, en tant que l’une des principales pressions qui pèsent sur le secteur.
Cette hausse résulte de l’augmentation du coût de la main d’œuvre et des dépenses de production, avec pour corollaires une réduction de la marge de bénéfices des entreprises et une accentuation de leur endettement, a-t-il expliqué. M. Majoul a souligné l’importance du secteur, qui compte environ 27 unités industrielles, vu sa contribution à la création d’emplois agricoles ou industriels dans au moins cinq gouvernorats.
La production de concentré de tomates a atteint, au cours de la saison 2012, environ 134 000 tonnes tandis que les quantités totales transformées se sont élevées au cours de cette période à 837 000 tonnes contre 865 000 tonnes en 2011.
DI/TAP